[Propos d’observateur] Commémoration : proposition de loi
Pascal Kouassi fait une proposition de loi pour ajouter de nouvelles dates aux jours fériés, impliquant la commémoration nationale et l'engagement citoyen. Une réflexion sur l'histoire et l'avenir de la Côte d'Ivoire.
Abidjan, le 18-4-2024 (crocinfos.net)—Il semble que les citoyens peuvent introduire des propositions de lois à l’Assemblée nationale. Si tel est le cas, je propose qu’on ajoute 4 dates aux jours fériés : 18 février, 11 avril, 19 septembre et 24 décembre.
Le 11 avril dernier, le Rhdp a commémoré son accession au pouvoir par un rassemblement meublé par des discours, une projection de films et un panel sur les évènements survenus en Côte d’Ivoire entre décembre 2010 et avril 2011. D’Agboville, Gbagbo leur a rappelé qu’ils sont arrivés effectivement au pouvoir le 11 avril 2011.
‘’On a fait pénitence, on a prié pour le président et la Côte d’Ivoire. Et pourtant, les cœurs restent noirs. Juste après, on vient servir à nouveau la haine.’’
Lors de leurs 10 ans au pouvoir, le FPI commémorait le 18 février 1992 et le 19 septembre 2002. Si le Pdci revient au pouvoir, il va instaurer certainement le 24 décembre en souvenir du coup d’État de 1999. Pendant ces quatre célébrations, ceux des Ivoiriens qui sont concernés par l’événement proposeront leurs images à la télévision nationale RTI. Et le nombre de minutes pour tout le monde comme lors des campagnes électorales.
‘’Désormais, que ceux qui veulent effectuer leur pèlerinage en Israël, en Turquie, au Portugal, en France et en Arabie Saoudite le fassent sans l’argent de l’État. Les pèlerinages et leurs prières à l’endroit des Ivoiriens ne les changent pas.’’
N’importe quoi ! On sort de deux jeûnes pendant lesquels on a pris notre argent pour distribuer des tonnes de riz, sucre, lait, pâte alimentaire au nom du partage et de la solidarité recommandés par les Livres Saints. On a fait pénitence, on a prié pour le président et la Côte d’Ivoire. Et pourtant, les cœurs restent noirs. Juste après, on vient servir à nouveau la haine. Que vont chercher ces croyants dans les mosquées et les églises même ? Désormais, que ceux qui veulent effectuer leur pèlerinage en Israël, en Turquie, au Portugal, en France et en Arabie Saoudite le fassent sans l’argent de l’État. Les pèlerinages et leurs prières à l’endroit des Ivoiriens ne les changent pas.
Par Pascal Kouassi
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