[Scandale électoral au Plateau] Le commissaire de la CEI en campagne ouverte pour Jacques Ehouo

Abidjan, le 16 août 2023 (crocinfos.net) Les élections municipales de 2023 au Plateau prennent un tournant inattendu avec le récent scandale impliquant Maguy Doumbouya, commissaire de la Commission Électorale Indépendante (CEI)-Plateau. Lors d’une réunion publique de pré-campagne, une photo devenue virale sur les réseaux sociaux montre clairement Maguy Doumbouya arborant une tenue aux couleurs et à l’effigie du maire sortant, Jacques Ehouo. Cette action a rapidement provoqué des interrogations sur l’impartialité de Doumbouya en tant que commissaire de la CEI.

Dans cette affaire qui secoue la commune du Plateau, il est évident que Maguy Doumbouya, un des commissaires affirmés pour superviser l’élection du 2 septembre prochain, soutient ouvertement le maire sortant. Cette partialité est mise en évidence par l’inscription « I’m Baueur » (« Je suis Baueur » en français, en référence au pseudonyme du maire sortant) sur sa tenue.

Les réunions publiques de Jacques Ehouo ont été le terrain de ce soutien affirmé. En portant la tenue à l’effigie du candidat, Maguy Doumbouya enfreint l’arrêté du 28 juillet 2023, qui interdit autorisé au personnel de la CEI d’afficher des préférences politiques. Cette interdiction vise à garantir la neutralité du personnel de la CEI, qu’il soit issu de l’organe central ou local, dans les bureaux de vote.

L’impératif de neutralité revêt une importance particulière dans le contexte électoral, visant à rassurer les électeurs et à prévenir les tensions potentielles résultant de toute suspicion de partialité.

En réponse à ces préoccupations, la Médiature a tenu des rencontres avec les candidats en lice depuis plusieurs semaines. Le vendredi 11 août dernier, les candidats Jacques Ehouo, Fabrice Sawegnon et le représentant de Guy Monnet ont souscrit à une charte d’engagement pour des élections apaisées, en présence du président de l’institution, Adama Tounkara. Cette charte, composée de dix engagements, vise à minimiser les tensions pré, pendant et post-scrutin. Parmi ces engagements, l’obligation pour les candidats de s’abstenir de tenir des propos nuisibles à la réputation de leurs adversaires, ainsi que de s’afficher avec les arbitres du scrutin.

Pour le moment, les adversaires de Jacques Ehouo n’ont pas encore réagi à cette découverte, bien que des tensions commencent à se faire sentir parmi les partisans. Si rien n’est entrepris pour redresser la situation, ces tensions pourraient s’exacerber à l’approche du scrutin. La diffusion virale de l’information et de la photo sur les réseaux sociaux et les plateformes dédiées au Plateau ne fait qu’ajouter à la gravité de la situation. La CEI et la Médiature sont donc alertées sur cette affaire cruciale pour le processus électoral en cours.

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