[Tension au Gabon] Mwazulu Diyabanza Siwa (cyber-activiste) exige le départ d’Ali Bongo Odimba

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 29 août 2023 (crocinfos.net)—Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, l’internaute et cyber-activiste congolais, Mwazulu Diyabanza Siwa, exige le départ d’Ali Bongo Odimba, le président sortant et candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle du 26 août au Gabon. La tension monte au fur et à mesure que les aspirations profondes du peuple gabonais se cristallisent autour de cette demande de changement.

Le cyber activiste congolais, Mwazulu Diyabanza Siwa. Ph.Dr.

Selon Mwazulu Diyabanza Siwa, la réalité est simple et largement connue : le départ d’Ali Bongo Odimba est nécessaire pour mettre fin aux régimes d’oppression, de barbarie et de pillage systématique qui sévissent depuis l’ère du père Omar Bongo, avec le soutien de la France, qui a maintenu une présence militaire et des bases permanentes au Gabon. Ces régimes sont profondément impopulaires auprès du peuple gabonais, n’ayant jamais obtenu la légitimité par des moyens démocratiques ou légaux.

Mwazulu Diyabanza Siwa lance un appel à la détermination du peuple gabonais pour pousser Ali Bongo Odimba vers la sortie. Il souligne l’importance de protéger la victoire récente obtenue par le peuple gabonais par les urnes. Il insiste sur la nécessité de ne pas attaquer, mais de contre-attaquer en cas de vol de cette victoire.

Selon lui, le peuple gabonais a remporté les élections du 26 août, et il exhorte fermement à ne pas laisser cette victoire être volée. Si Ali Bongo Odimba persiste dans son intention de proclamer sa réélection malgré les contestations, le peuple gabonais est prêt à conquérir le pouvoir qu’il estime avoir gagné.

‘’Le départ d’Ali Bongo Odimba est nécessaire pour mettre fin aux régimes d’oppression, de barbarie et de pillage systématique qui sévissent depuis l’ère du père Omar Bongo, avec le soutien de la France, qui a maintenu une présence militaire et des bases permanentes au Gabon.’’

Albert Ondo Ossa, principal adversaire d’Ali Bongo Ondimba, a également contesté rapidement les résultats préliminaires en dénonçant des fraudes. En direct sur les réseaux sociaux, il a lui aussi appelé le président en exercice à quitter le pouvoir, se portant garant de sa propre sécurité.

Albert Ondo Ossa, l’universitaire gabonais qui défie Ali Bongo. Ph.Dr.

Les élections au Gabon en 2023 restent marquées par des tensions, des controverses et des incertitudes quant à leur transparence. La compétition a été particulièrement féroce entre Ali Bongo Ondimba et Albert Ondo Ossa, et le pays retient son souffle en attendant les résultats définitifs.

Cette élection a enregistré 846 822 électeurs à l’issue de la révision du fichier électoral effectuée en 2023, dont 830 729 à l’intérieur du pays et 16 093 à l’étranger. Cependant, plus de 72 heures après le scrutin, le Centre gabonais des élections (CGE), l’organisme responsable de la conduite des élections, n’a pas encore proclamé les résultats. La situation politique au Gabon demeure tendue, avec une population qui exige le respect de sa volonté exprimée dans les urnes.

KPAN CHARLES