[Affaire Baltasar] De nouvelles révélations sur le scandale

Abidjan, le 19 novembre 2024 (crocinfos.net) – Par décret présidentiel, Baltasar Ebang Engonga a été destitué de ses fonctions de directeur de l’administration fiscale en Guinée équatoriale. Une décision motivée par un scandale à la fois personnel et politique, qui ébranle l’appareil d’État.

Selon la télévision nationale TVGE, Baltasar aurait conservé, sans consentement, des vidéos intimes impliquant plusieurs femmes. Le 5 novembre, une femme floutée à l’écran, se désignant l’une de ses partenaires, a exprimé sa colère. « Pourquoi ces vidéos circulent-elles sur les réseaux sociaux ? Pourquoi les avoir gardées sans mon autorisation ? », s’est-elle indignée, évoquant une atteinte à son honneur.

Plus de 400 fichiers compromettants ont été retrouvés dans les appareils du fonctionnaire. Les vidéos montrent des relations intimes, parfois dans les bureaux du ministère des Finances, avec en arrière-plan le drapeau national. Beaucoup de femmes seraient concernées par les questions de familles influentes.

Le vice-président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a déclaré ces agissements via son compte X. Il a promis la suspension immédiate de tous les fonctionnaires ayant commis des actes similaires dans les institutions publiques.

Le procureur général Anatolio Nzang Nguema a précisé qu’en cas de dépistage de maladies sexuellement transmissibles chez Baltasar, des poursuites pour atteinte à la santé publique seraient engagées.

Ce scandale relance le débat sur le consentement et le déséquilibre des rapports de pouvoir en Guinée équatoriale. Les femmes impliquées avaient-elles réellement le choix de refuser ?

L’affaire dépasse désormais les frontières nationales. Des médias internationaux s’en sont emparés, tout comme des célébrités, à l’instar de Davido et Kaaris. Ce dossier soulève des questions profondes sur l’intégrité des dirigeants et la moralité au sein de l’administration publique.

Sériba Koné