[Affaire Cargill] La plateforme ivoirienne pour le cacao durable dénonce le silence des autorités dans une giga-fraude fiscale de 100 milliards de FCFA

Abidjan, le 5 juillet 2023 (crocinfos.net) La plateforme ivoirienne pour le cacao durable (PICD) dénonce le silence des autorités ivoiriennes dans une affaire de fraude fiscale de 100 milliards de FCFA impliquant la société Cargill, selon un communiqué publié le 4 juillet 2023 à Abidjan.

La PICD a appris par voie de presse les allégations de fraude fiscale présumée de Cargill au détriment du fisc ivoirien. Cependant, elle déplore le manque de réponse appropriée de la part des autorités ivoiriennes, malgré la réaction officielle de Cargill dans un communiqué.

Un article détaillé, publié le 21 juin 2023, mentionne que Cargill fait face à une menace de redressement fiscal dépassant les 100 milliards de francs CFA et cherche une médiation avec les autorités.

Le lendemain de la publication de cet article, soit le 22 juin 2023, Cargill a réagi ultérieurement en niant les allégations de fraude fiscale qui, selon elle, sont fausses et sans fondement. La société a également annoncé qu’elle se réservait le droit de poursuivre en diffamation tout média relayant de fausses informations à son rencontre.

Lire la communication de la plateforme ivoirienne pour le cacao durable (PICD) 👉🏿: Communiqué de la PICD relatif à l’affaire Cargill

En réaction à cette déclaration de Cargill, la PICD remarque que malgré les dénégations, la société n’a à aucun moment mentionné avoir entraîné des poursuites judiciaires contre le média ayant révélé l’affaire, qu’elle est réputée pourtant coupable de “fausses présumées de fraude fiscale”.

Jusqu’à présent, le gouvernement ivoirien, par le biais du ministère des finances, ainsi que le conseil du café-cacao, l’organisme régulateur de la filière cacao, n’ont pas réagi désormais à cette affaire, qualifiée d’extrêmement grave par la plateforme ivoirienne pour le cacao durable en raison des montants en jeu. Ce silence est d’autant plus préoccupant dans un contexte où la situation des productrices et producteurs ivoiriens stagne, voire se dégrade, malgré les efforts déployés par les autorités.

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La PICD estime que les faits révélés dans cet article sont très graves et que le silence des autorités ivoiriennes ne peut être considéré comme une réponse convenable à la situation. En outre, l’article mentionne clairement les services fiscaux de l’État ivoirien comme source des informations divulguées, et le Premier ministre Patrick Achi est comme étant directement responsable du dossier.

La plateforme ivoirienne pour le cacao durable demande donc une réaction officielle des autorités et tient à leur assurer de sa contribution et de son soutien pour les efforts de transparence entreprise dans le mais d’améliorer les conditions de vie des productrices et producteurs de cacao en Côte d’Ivoire.

LE MONTAGNARD