[Bédié et Gbagbo absents à Yamoussoukro] Voici toute la vérité
La détention préventive prolongée d’une centaine de personnes de droit commun serait à la base de l’absence de Bédié et Gbagbo aux côtés d’Ouattara à la 62e fête d’indépendance de la Côte d’Ivoire, célébrée le 7 août à Yamoussoukro.
Abidjan, le 7-8-22 (crocinfos.net) La libération de 104 personnes, présentées comme des détenus de droit commun dont 14 personnes jugées et condamnées et de 90 prévenus non encore jugés serait à l’une des raison de l’absence de Bédié et Gbagbo aux côtés d’Alassane Ouattara à la 62e édition de la célébration de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire à Yamoussoukro.
Pour mémoire, la plupart des prévenus ont été écroués dans les différentes prisons en 2020 et 2021. Ceux qui ont été jugés et condamnés ont été arrêtés, toujours selon les informations fournies par le PPA-CI, en 2011.
En Côte d’Ivoire, un nouveau code de procédure pénal a été adopté pour y remédier, mais sa mise en application est timide.
Le nouveau code de procédure pénale fixe désormais des délais pour la détention préventive : 18 mois en matière correctionnelle, 24 en matière criminelle. Avec l’obligation, pour les magistrats, de motiver leur décision au moment de priver un individu de sa liberté.
La Côte d’Ivoire a mis en place des tribunaux criminels censés permettre une accélération de la tenue des procès, avec une cession tous les trois mois. « Mais les Cours sont submergés de dossiers et le rythme des audiences n’est pas tenu », constatait le confrère J.A. dans l’un de ses dossiers.
Un engorgement que soulignait déjà l’an passé l’enquête menée par les associations : « La mise en œuvre des innovations du nouveau Code de procédure pénale ne saurait se passer d’une réflexion profonde sur la charge de travail pesant sur les juges d’instruction, ainsi que sur les moyens qui leur sont attribués afin de mener à bien leurs missions », prévenaient-elles. Pas sûr qu’elles aient été entendues.
Dans son message à la nation du 6 août, le président Ouattara a annoncé avoir signé un décret accordant la libération conditionnelle au vice-Amiral Vagba Faussignaux et au Commandant Jean-Noël Abehi, tous deux condamnés pour des infractions liées à la crise postélectorale de 2010. Eux, avaient été jugés et condamnés. Mais de sources proches des opposants au pouvoir d’Abidjan, « c’est une goutte d’eau dans le désert ».
En Côte d’Ivoire, la majorité des détenus sont en attente de jugement, certains depuis plusieurs années.
Bienvenue R.K.
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