[Burkina Faso] La base aérienne 511 des bavures militaires
Au Burkina Faso, la base aérienne 511 semble réputée pour des bavures militaires à n’en point finir.
Abidjan, le 15-12-22 (crocinfos.net) La base aérienne 511 à Ouagadougou a enregistré la mort d’un individu non identifié dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, aux environs de 3 heures du matin, selon le communiqué du Parquet militaire du 15 décembre.
Cet individu de sexe masculin, d’environ 30 ans, taille 1m60, de teint noir, se déplaçant sur une bicyclette de marque Vaceto, type vélo dame, couleur grise, numéro de série S9H20282, aurait fait une intrusion dans le dispositif sécuritaire de la base aérienne 511.
Selon le communiqué, les sommations de la sentinelle n’auraient pas été respectées par l’individu, qui malheureusement a été atteint mortellement par les tirs dans cette zone sensible.
Cependant, les constatations de l’équipe du Procureur, transportée sur les lieux n’ont permis de trouver sur la victime aucun document permettant d’établir son identité ou des informations sur sa monture. « La dépouille a été enlevée par les services compétents et déposée à la morgue de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. Une enquête circonstanciée a été ouverte pour mieux élucider les faits et établir les responsabilités », regrette le procureur militaire.
En revanche, il déplore cet incident regrettable et invite les citoyens à plus de prudence lorsqu’ils se déplacent autour des installations militaires en cette période de grandes menaces terroristes.
Ces genres d’incidents selon plusieurs sources : ‘’sont fréquents au Burkina depuis que la situation sécuritaire s’est dégradée en 2015. Deux personnes ont été tuées et une autre blessée, en juin devant le même camp. En novembre 2020, un homme de nationalité américaine avait été tué par des tirs de sommation devant un autre camp.’’
En cause, dans un communique du Parquet militaire du 22 juin 2022, dans la nuit du mardi 21 juin 2022 aux alentours de 20 heures, un incident mortel s’est produit dans ce même périmètre de sécurité de la Base Aérienne 511. Il a coûté la vie à deux personnes de sexe féminin à bord d’un véhicule de marque Toyota RAV4 immatriculé 6697 E403, qui s’est retrouvé dans le dispositif des éléments de sécurité.
Une troisième personne a été blessée et conduite à l’hôpital pour des soins appropriés, selon le communiqué de la magistrate commandant W.J. Pascaline Zoungrana, procureure militaire.
Ces faits qui remettent en cause des principes essentiels des droits humains, inquiètent légitimement plus d’un burkinabè et sont lourds de dangers pour la paix sociale et la tranquillité publique.
Il y a quelques années, précisément le 3 septembre 2018, dans un communiqué de presse, le Mouvement burkinabé des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) condamnait cette multiplication d’incidents de nature à violer les droits humains.
Quatre ans plus tard, les faits rattrapent cette base aérienne. Le capitaine Ibrahim Traoré désigné président de transition jusqu’à l’élection de 2024 est loin de trouver des solutions à ces personnes qui sont froidement abattues par des militaires en service.
Ces munitions ne peuvent-ils pas servir dans les zones occupées par des terroristes qui font la pluie et beau temps occupant plus de 50% du territoire de ce pays ?
Pourquoi faire peur à la population en pleine capitale, alors qu’elle dort et réveille avec le traumatisme des attaques terroristes ?
Les ennemis des filles et fils du Burkina Faso où les populations attendent les bons tireurs, ce sont les zones infestées par les terroristes. Dont l’accès est même difficile, voire impossible, et où les populations meurent de faim.
Le Montagnard
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