[CAN 2023] La cupidité de la CAF et de la FIF va tuer l’engouement des supporters

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 14-1^er-2024 (crocinfos.net)—L’Afrique est un continent passionné de football. Dans tous les quartiers des villages et villes des compétitions de quartiers assouvissent les passions de football des africains.

Les hautes compétitions devraient attirer des foules si et si seulement les organisateurs tenaient compte du pouvoir d’achat local. Dans la majorité, la plupart des pays africains l’on vit avec moins de 1 dollar USA par jour. Prenons l’exemple de la Côte d’Ivoire,  CAN2023; chez nous le salaire minimum garanti est de 75000 FCFA par mois. Dans cette somme aucun poste de dépense réservé aux loisirs  après, la nourriture, le logement, les frais scolaires, le transport, les soins médicaux…

Malgré la passion du (de la) chef de famille  il (elle) ne peut offrir un maillot de 60.000 FCFA, un ticket d’entrée 3000,5000, 10.000 FCFA aux membres de sa famille. Certes beaucoup d’efforts ont été faits par rapport aux autres éditions de CAN. La CAF et la FIF pour permettre aux supporters de remplir les stades, peuvent et doivent ramener les prix d’entrée aux stades à  1000, 2000 FCFA voire gratuit. Car, le but premier est récréatif. D’autant plus que sur le plan financier les instances dirigeantes du football ont encaissé beaucoup de milliards avec les droits de diffusion, la publicité et ses dérivés. Pourquoi cette boulimie gourmande au détriment de la fonction sociale du football ???

‘’La CAF et la FIF pour permettre aux supporters de remplir les stades, peuvent et doivent ramener les prix d’entrée aux stades à  1000, 2000 FCFA voire gratuit.’’

À chaque édition de la CAN, quand le pays organisateur ne joue pas le public déserte les gradins. Les équipes jouent devant des tribunes vides. D’ailleurs au match d’ouverture Malgré la présence de l’équipe du pays hôte sur 60.000 spectateurs (tickets à guichets fermés)  36.858 étaient présents au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé. Il y a anguilles sous roche. Le mystère doit être élucidé. Il y a quelque part un problème de morale et d’éducation.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr. ISSA SANGARE YERESSO,  Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.