[Côte d’Ivoire-Crise scolaire] La Fesci ‘’remercie’’ le gouvernement quant à l’instauration du ‘’dialogue direct’’ #FesciProtestations

-‘’Nous demandons la libération dans un bref délai des 43 élèves et étudiants ‘’injustement’’ incarcérés’’, Assi Fulgence Assi

Le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), Assi Fulgence Assi, a animé une conférence de presse le samedi  30 septembre 2017, au sortir d’une assemblée générale extraordinaire, tenue à l’Amphi H, de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, dans le cadre des remous sociaux du 11 septembre 2017, liés à la suppression des frais annexes d’inscriptions dans les Lycées et Collèges et autres revendications.

Assi Fulgence Assi encourage le gouvernement à continuer les ‘’négociations’’ avec la faitière des syndicats estudiantins et scolaires qui, selon le premier responsable revendique plus de 10 mille adhérents, afin qu’une solution soit trouvée aux crises de la rentrée scolaire 2017-2018, minées par des points de revendications. Et surtout, la libération dans un bref délai des étudiants ‘’injustement’’ incarcérés.

Mille, mille cinq cent, deux mille difficile de donner le nombre exact des élèves et étudiants qui ont participé l’assemblée générale extraordinaire. Tant, les différents points à l’ordre du jour devront décider de la suite des revendications. Des récriminations qui tournent autour de la suppression des frais annexes d’inscriptions dans les Lycées et Collèges, de  l’instauration des sessions de remplacement aux examens à grand tirage, de l’instauration de la bourse scolaire et, surtout de la libération ‘’sans condition’’ des élèves et étudiants ‘’injustement incarcérés.’’

Pour le secrétaire général de la Fesci, Assi Fulgence Assi, la violence, la répression, les brimades face aux revendications des élèves et étudiants ne sauraient être la solution à la crise. Surtout qu’ils sont dans une université qui porte le nom prestigieux du président (Félix Houphouët-Boigny) qui a prôné la paix, l’amour et le dialogue comme l’arme des plus forts pour résoudre des crises ‘’plus graves.’’

Pour baisser la tension d’une crise scolaire et universitaire, qui a conduit à  l’arrestation de 40 étudiants à Abidjan dont trois étudiantes (tous détenus à la Maca) et 3 autres à l’intérieur du pays (détenus à la prison de Grand-Bassam, sud-est), le gouvernement a décidé de rencontrer la Fesci le 26 Septembre 2017.

Cette main tendue du gouvernement s’est matérialisée par une première rencontre que les étudiants, qualifient de ‘’dialogue direct’’ et des négociations entre Mme Mariatou Koné, ministre de la Solidarité, de la Femme et de la Protection de l’enfant. À la fin des échanges, selon le conférencier, l’émissaire du gouvernement a pris l’engagement, au nom du gouvernement, de transmettre ‘’fidèlement’’ leurs revendications.

« La Fesci n’a posé aucun acte répréhensible pour être poursuivie. Nous demandons, simplement la suppression des frais annexes d’inscriptions dans les Lycées et Collèges et le maintien des 6000 FCFA imposés par le gouvernement », a précisé, Assi Fulgence Assi, ajoutant par ailleurs ‘’notre syndicat, a le devoir de contrôler les cotisations ‘’fantaisistes et anarchiques’’ qui n’ont rien à voir avec les frais d’inscription imposés  par le gouvernement.’’

La libération immédiate des étudiants ‘’injustement’’ incarcérés (voir liste ci-dessous). Au nombre des revendications, figure le 4^ème point qui est pressant : celui de la libération dans un bref délai des étudiants ‘’injustement’’ incarcérés. Car, selon Assi Fulgence Assi, déjà certains étudiants ‘’sont tombés malades’’ parce qu’ils vivent dans des conditions de détention ‘’difficiles.’’ « Nous décidons que toutes les activités académiques (compositions) soient suspendues jusqu’à leur libération », a martelé le SG de la Fesci. Qui entend obtenir gain de cause dans un bref délai au cours des négociations ou dans le cas contraire, user des moyens, selon les textes qui régissent la Fesci.

Aussi, la Fesci entend-elle, porter plainte contre l’État de Côte d’Ivoire pour utilisation de « bombes lacrymogènes primées » pendant les derniers remous. « Notre collège d’avocats travaillent sur le dossier, parce que plusieurs de nos amis et camarades continuent de saigner du nez », a révélé le conférencier.

Les 40 étudiants détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan

1-Gbayere tagro /Science économique et gestion

2-Ahou n’kayo samuel/communication

3-Kouakou alpha michel/biochimie

4-Adieme samuel/Math Info

5-Anokoi maxime/Physique Chimie

6-Yao Konan Zacharie/Medcine

7-Dje n’guessan joel/Physique Chimie

8-Kouakou parfait/Medcine

9-Morokan kader/Medecine

10-Wahoro romaric/droit

11-Yeo kafana/Philo

12-Tchan bi gore oscar/Bioscience

13-ahui eric martial/Droit

14-Digbayou ogou Franck/crimino

15-Kouassi Konan penuel/bioscience

16-Tayet koudou/droit

17-Coulibaly cheick/Science économique et gestion

18-Kesse emilio/Jardinier (pris pour un étudiant lors des événements)

19-Kra kouakou/Droit

20-Boraud n’kesse Élisée/Droit

21-Gadje ange stephy/droit

22-N’dri khono Stéphane /Physique

23-Kouassi dane Michael / Droit

24-Koffi Koffi Emmanuel /Bioscience

25-Bassole Étienne / élève

26-Ore julien /Bioscience

27-kodjo kablan/Science économique et gestion

28-Essoh serge/Droit

29-Assi Yves Cedric/droit

30-Aba yaw meledje joseph /Droit

31-Kla kouassi cesar/Medecine

32-Ouattara mohamed/Medecine

33-Doua ange cedric/medecine

34-Attobra Austin /Mpt

35-Mian yakre b. /Droit

36-Dibe Aristide max/Loko

37-Adro jean olivier /Strm

Les 3 filles

38-Gonkanou Nanou Virginie

39-Kouame Affoue Denature

40-Séka Apo Catherine

Les 3 élèves détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Grand-Bassam

1-Coulibaly Lassina T^le D au Lycée moderne de Grand-Bassam

2-Coulibaly Adama Lycée moderne de Bonoua

3-Kamagaté Absakou 3^ème au collège des Etoiles de Samo (Bonoua)

Kpan Charles

DECLARATION FESCI

Partenaires du Système Educatif Ivoirien,

Chers Parents d’Elèves,

Chers Amis de la Presse,

Camarades Etudiants,

Camarades Elèves,

Mesdames et Messieurs,

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), voudrait d’abord remercier Son excellence monsieur le Premier ministre pour son implication qui plus en plus nous permettra de trouver des solutions à nos problèmes.

Nous disons merci à la commission des Affaires Sociales du Parlement Ivoirien, au Groupe Parlementaire Vox Populi et à la Société Civile.

Ainsi la Fesci voudrait-elle remercier le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour son implication permanente dans le règlement de la crise depuis le début de celle-ci. Cela nous a facilité l’ouverture et lui dit merci pour le dialogue qu’elle a instauré le comité permanent de suivi.

Nous voulons dire un merci spécial à l’ambassadrice de la Grande-Bretagne en Côte d’Ivoire, pour l’audience à nous accorder et pour son implication au dénouement de la crise.

Nous disons merci également au Professeur Mariatou Koné, Ministre de la Femme, de l’Enfant, de la Cohésion Sociale et de la Solidarité.

Merci aux parents d’élèves, la société civile ivoirienne, au Bureau Exécutif National de la fesci, aux camarades  militants et surtout aux élèves.

Le 11 septembre 2017 la fesci a décidé de manifester de façon pacifique eu-égard à la double inscription (frais annexes) dans les lycées et collèges.

Nos camarades ont été violentés, réprimés, bastonnés et emprisonnés.

Malgré cela, vu l’intérêt que nous accordons à nos revendications et à notre Pays, nous avons accepté la main tendue du gouvernement qui ouvre la porte du dialogue chose préconisée par l’article 7 de notre structure car, on ne peut sortir de la grande crise qu’a connue la côte d’Ivoire  depuis 2010 et ne pas avoir des universités participatives à la consolidation de la paix et à la cohésion sociale.

A ce jour,

Les élèves sont expulsés des établissements tant qu’ils ne s’acquittent pas des frais d’inscription physique.

Le payement des frais annexes est la seule autorisation d’accès aux salles de classes.

Bon nombre d’élèves est dans l’incapacité de payer les frais additionnels du fait de leur situation sociale.

Quarante trois (43) de nos Camarades Elèves et Etudiants(es) innocents sont toujours injustement détenus à la MACA dont trois (03) à Bassam, parmi eux nous enregistrons trois (03) filles.

Les Camarades incarcérés sont dans l’incapacité de prendre part aux différents examens.

Les  lignes Universitaires de la SOTRA, ne garantissent pas la sécurité des Etudiants d’Abidjan car les bus sont par moment réquisitionné pour faire prisonnier les usagers, Elèves et Etudiants.

Au nom de l’intérêt général de la Nation, il est impérieux que nos camarades prisonniers puissent recouvrir la liberté pour faciliter la discussion.

Nous en appelons à Madame le ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnel d’ouvrir la porte au dialogue afin de trouver des solutions définitives aux problèmes qui minent le Système Educatif.

C’est pour cela l’Assemblée Générale décide de ce qui suit :

• La libération sans condition des Elèves et Etudiants incarcérés.
• La mise en place d’un comité de suivi pour veiller aux stricts respects des cotisations des frais annexes.
• Recenser les dégâts, les blessés et les pertes causées par la Police Nationale.

4-    La FESCI se réserve le droit de saisir la Cour Suprême suite à l’arrêté de Madame le Ministre Kandia  CAMARA.

Fait à Abidjan le 30 septembre 2017

Le Secrétaire Général

ASSI FULGENCE ASSI