Cote d’Ivoire: debat public a Man, FES/Rasalao,vers des solutions pour une paix positive

Le bureau de la Friedrich Eber Stiftung ( FES ) en Côte d’Ivoire, en collaboration avec le réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest, section Côte d’Ivoire ( RASALAO-CI ), a organisé à Man, le mercredi 25 octobre 2017, un panel de présentation de son étude intitulée ” Côte d’Ivoire: le prix de la paix positive” dans le domaine de la sécurité en Côte d’Ivoire.

Cette étude vise à examiner les raisons de la persistance du conflit en Côte d’Ivoire, notamment au niveau du contexte et des acteurs en tenant compte de leurs intérêts politiques, économiques, communautaires et  sociétaux. Elle vise également à examiner les approches actuelles de règlement  de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire à travers les mécanismes et processus menés ou mis en place. Avec pour objectif à terme de faire des recommandations  concrètes face au statu quo de la situation de crise, de conflit en Côte d’Ivoire. “Notre engagement en Côte d’Ivoire est fondé par notre valeur fondamentale qui est la solidarité. C’est pourquoi, nous avons gardé nos bureaux ouverts pendant les moments difficiles que la Côte d’Ivoire a connu. C’est pourquoi, nous avons initié cette étude que nous vous présentons. Elle permettra de bien analyser la situation en Côte d’Ivoire et de faire des recommandations  constructives pour une sécurité effective et une paix durable“. Indique M. Thilo Schöne, Représentant Résidant de la FES en Côte d’Ivoire. Présentant les principales conclusions de l’étude, M. Karamoko Diakité, chargé de programmes à la FES, fait  remarquer que la paix en Côte d’Ivoire est sommaire et négative. ” (…) Il n’y a certainement pas d’affrontements, mais il n’y a pas de paix positive. La paix positive prend en compte tous les aspects de la vie en société. Beaucoup de mouvements au sein de l’armée pour la plupart alimentés par les politiques. L’armée est devenue très bavarde. La question des démobilisés, des ex-combattants continue d’être un problème. Qu’est-ce qui leur avait été dit et proposé et qui n’a pas été réalisé? Tous ces mouvements cachent quoi au juste? Il y a le phénomène des microbes qui ne trouve pas de solutions. Bref, les défis de la paix positive sont énormes. 2020 constitue la boussole de tous les clivages politiques et les jeunes pensent que leur tour est arrivé… La Côte d’Ivoire est en situation de paix négative. La recherche de la paix positive doit donc être un état d’esprit dans notre pays” Martèle-t-il. En plus du panel-échange, ce débat public a bénéficié de l’apport fort appréciable de Madame Michèle Pépé, Expert- Consultant et M. Lassina Diarra, Expert-Chercheur.

Seydou Badjan( district des montagnes )
Photos: DBM / les panélistes