[Côte d’Ivoire] Des huissiers de justice à l’école de la Lutte contre le Blanchiment de capitaux et le Financement du terrorisme, à Abidjan

[Côte d’Ivoire] Des huissiers de justice à l’école de la Lutte contre le Blanchiment de capitaux et le Financement du terrorisme, à Abidjan

Cinquante huissiers de justice ivoiriens ont entamé un renforcement des capacités à travers un séminaire sur deux jours, jeudi 27 et vendredi 28 juillet 2017, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) sur la Lutte contre le Blanchiment de capitaux, le Financement du terrorisme (LBC-FT) et la Prolifération des armes de destruction massive. Une initiative du comité de coordination des politiques nationales de ladite structure basé sur ‘’la sensibilisation et de vulgarisation de la loi n°201-992 du 14 novembre 2016’’ comme thème principal.

La photo de famille. Ph.Dr

« Dans ce contexte de mondialisation caractérisé par la disparition des frontières et la prolifération des crimes transfrontaliers, notamment le terrorisme, le trafic humain et des armes de toute nature, aucun pays ne peut faire l’économie de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », a indiqué le représentant du ministre du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé, le directeur de cabinet, Coulibaly Mohamed Vabé.

Au nom du gouvernement, il a témoigné tout l’intérêt de son ministère : « Il s’agit, non seulement d’une obligation internationale, aussi et surtout, d’une nécessité de survie des États aux capacités limités comme le nôtre

En effet, selon lui, la Côte d’Ivoire a perçu ‘’l’importance de cet enjeu’’ et elle s’est dotée des structure comme la Cellule nationale de traitement des Informations financières (Centif-ci) et dernièrement du comité de coordination des politiques de la  Lutte contre le Blanchiment de capitaux, le Financement du terrorisme (LBC-FT).

D’où, à l’en croire, tout l’intérêt du séminaire qui revêt ‘’d’une importance particulière.’’ « Vos travaux pendant ces deux jours consisteront, donc à faire de façon globale, l’inventaire des avancées réalisées par la nouvelle loi dans le domaine des entreprises et professions non financières désignées (Epnfd), en général et celui des huissiers de justice en particulier en matière de la LBC-FT », a-t-il conseillé ajoutant par ailleurs, « un tel engagement permettra non seulement à la Côte d’Ivoire de demeurer au nombre des pays et territoire coopératifs en matière de gouvernance, mais aussi de préparer de la même occasion, le deuxième cycle de l’évaluation mutuelle de notre pays en 2021. »

‘’Un additif’’ aux attributions des huissiers

Le président de la Chambre nationale des Huissiers de Côte d’Ivoire, Me Cissé Yao Jules a, au cours de son intervention a indiqué que la formation constituera pour eux ‘’un additif’’ à leurs attributions professionnelles dans la mesure où l’huissier de justice qui est ‘’un auxiliaire de justice et juriste de proximité par excellence, demeure incontournable’’ dans l’appareil judiciaire, étant en amont et en aval vu qu’il est un maillon important de développement des activités économiques et financières, ‘’donc garant de l’État de droit.’’ « Par conséquent, cet atelier de formation revêt une importance capitale, car il s’avère que les huissiers de justice de Côte d’Ivoire, se familiarisent, sous tous leurs aspects, aux phénomènes grandissant du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme, ainsi qu’à leurs répercussions économique », a fait savoir le président de la Chambre nationale des Huissiers de Côte d’Ivoire.

Quant au président du comité de coordination des politiques de la  LBC-FT,  Kouadio Kouamé Olivier, il n’a eu d’autres mots que de remercier les ministres de l’Economie et des Finances et celui de la Justice. Qui ont tout mis en œuvre pour ”la réussite du séminaire.

Les résolutions des travaux des deux jours sanctionnées par des communications et des travaux sont attendues dans l’après-midi de vendredi 28 juillet.

Sériba Koné

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