[Côte d’Ivoire] Des licenciés du Synat-Aej plaident pour leur réintégration #jeunes

[Côte d’Ivoire] Des licenciés du Synat-Aej plaident pour leur réintégration #jeunes

Une centaine de travailleurs de l’Agence de l’emploi jeunes (AEJ), plaident pour leur intégration après leur licenciement le 25 septembre 2017, ‘’pour faute lourde’’ suite à un mouvement de grève ‘’illégal’’.

Des travailleurs de cette agence réunis au sein du Syndicat national des Travailleurs de l’agence emploi jeune (Synat-Aej), conduits par son secrétaire général, Tchimou Raphaël ont observé un arrêt de travail le lundi 4 et le mardi 5 septembre 2017. Ce, sans que, selon l’administrateur de l’Agence de l’emploi jeunes, Jean Louis K. Kouadio, ‘’un préavis de grève informe leur employeur.’’

«Nous observons des démarches de répression», soutenait Tchimou Raphael

Conséquence : au regard de l’article 82.18 du Code de travail, qui stipule que ‘’Les grèves engagées ou continuées en violation des présentes dispositions peuvent entraîner pour les travailleurs la perte du droit à l’indemnité et au dommages-intérêts pour rupture du contrat.’’ À l’encontre d’une centaine de travailleurs de ce ministère, ayant été identifiés comme instigateurs de cet arrêt de travail l’administration les a licenciés le 25 septembre 2017.

Pis, le certificat de travail et le relevé nominatif de salaires et les droits inhérents à la forme de rupture, ont été mis à la disposition de la Direction des Ressources Humaines ‘’contre rétribution’’ de ce que détient le licencié pour le compte de l’entreprise.

Cette sanction est tombée au moment où, des négociations internes avaient été engagées entre le Synat-Aej et un comité de concertation. Lequel devrait s’élargir au ministre délégué auprès du Président de la République, chargé de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes, en tant que président du comité d’orientation, Sidi Tiémoko Touré.

Des promesses non tenues

Dans les faits, selon le syndicat, des membres se sont rendu compte que le ministre, Sidi Tiémoko Touré a une implication mitigée dans l’affaire : « Il promet la réintégration, mais dans les faits tout est fait pour conforter notre administration dans sa position, les assurances ont été suspendues et les agents sont invités à venir prendre leurs certificats de travail avec les droits calculés sur base de fautes lourdes. »

Pour amener les deux parties à la négociation, le Conseil national du dialogue social (Cnds) a convoqué et auditionné les licenciés et l’administration de l’AEJ, mais  l’institution a brillé par son absence. À ce jour, plusieurs organisations de la société civile, des premiers responsables de certaines institutions (primature et assemblée nationale), ainsi que l’association nationale des Chefs de village ont été approchées par le syndicat pour plaider pour leur intégration.

Le vendredi 12 juillet 2017, le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, M. Moussa Dosso a, dans but de connaître le contexte sociodémographique et l’environnement socioéconomique de l’emploi en Côte d’Ivoire, planté un tableau peu reluisant.

Il en est ressorti que le taux de chômage élargi est de 9,4% pour l’ensemble de la population. Et, le taux de chômage au sens strict, était de 5,6%, en 2012. Quant à la population active, elle était estimée 10 478 370 personnes, soit 71,7% de la population en âge de travailler. Ce taux a été calculé d’après les données recueillies auprès des personnes recensées comme tel par les services spécialisés.

L’Agence d’études et de promotion de l’emploi (Agepe) et le Fonds national de la jeunesse (FNJ) ont été dissous, le mercredi 24 juin 2015, en Conseil des ministres au profit de l’Agence de l’emploi jeune dont le décret portant organisation, attribution et fonctionnement a été adopté le même jour.

Sériba Koné

 

 

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