Côte d’Ivoire : La presse privée plaide pour un soutien de 10 milliards FCFA

Côte d’Ivoire : La presse privée plaide pour un soutien de 10 milliards FCFA

Les médias ivoiriens, par la voix du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Traoré Moussa, ont demandé, au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, un soutien de 10 milliards de F CFA pour sauver la presse privée en Côte d’Ivoire.

Jeudi, lors de la cérémonie de présentation des vœux des médias au Président de la République organisée à la salle des pas perdus du palais présidentiel, Traoré Moussa a plaidé pour cet appui financier au risque de voir disparaître les journaux ivoiriens, les uns après les autres.

« Monsieur le Président, à l’image des journaux du monde entier, la presse ivoirienne est malade, très malade. Elle est même agonisante ! Non pas parce que les journalistes ivoiriens seraient subitement devenus inintelligents, mais en raison de la convergence de facteurs multiples comme, la mauvaise distribution, la mévente, la titrologie, les locations des journaux et l’autoflagellation. Si rien n’est fait selon la procédure d’urgence, les journaux ivoiriens, de toutes les obédiences, risquent fort de mourir tous, les uns après les autres », s’est-il inquiété.

Félicitant le Président Alassane Ouattara pour avoir injecté la somme de dix milliards de francs dans le quotidien Fraternité matin en vue de sa restructuration, le président de l’UNJCI a souhaité qu’un montant similaire soit dégagé pour les entreprises du secteur privé, qui sont, en vérité, cliniquement plus malades que le journal pro gouvernemental.

« Monsieur le président nous vous faisons entièrement confiance. Nous avons fait cette proposition au ministre de la Communication qui nous a dit, avec un peu d’humour, que dans cette éventualité, l’État deviendrait actionnaire de nos journaux. Si cela peut nous éviter de mourir et aller directement en enfer, alors nous disons oui à cette intrusion positive », a-t-il ajouté.

Toutefois, Traoré Moussa est revenu sur certaines préoccupations qui demeurent dans le secteur des médias, notamment le paiement des agents de radio de proximité au moins au SMIG, l’érection de l’agence ivoirienne de presse (AIP) en direction générale d’EPN.

Aussi, a-t-il fait des doléances auprès du Président de la République. Celles-ci concernent, entre autres, l’appui de l’Etat pour l’organisation du quatrième congrès ordinaire de la fédération africaine des journalistes qui réunit les présidents des organisations faîtières du continent qui se tiendra en mars 2019, le soutien institutionnel pour la réhabilitation de la maison de la presse.

Des doléances répondues une par une par Alassane Ouattara qui a affirmé militer pour une presse indépendante, libre et dynamique. S’agissant de la nouvelle loi sur la presse adoptée récemment à l’Assemblée nationale, le Chef de l’Etat a dit être ouvert aux propositions des acteurs du secteur des médias en vue de la révision de cette loi.

Moïse Yao K.

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