[Côte d’Ivoire] Les organisations syndicales du groupe Fraternité matin, réclament le départ du DG #médias

[Côte d’Ivoire] Les organisations syndicales du groupe Fraternité matin, réclament le départ du DG #médias

-Des émissaires du ministre de la Communication en ‘’pompier’’

-Le travail a repris mais…

Les quatre organisations syndicales du groupe Fraternité matin, le Syndicat des agents de Fraternité matin (Synafrat-Mat ), le Syndicat libre des employés de Fraternité-Matin (Syle-Frat-Mat), le Syndicat des travailleurs de Fraternité-Matin (Syntra-Frat-Mat ), la Coordination des journalistes et professionnels de la communication de Fraternité matin pour la défense de leurs droits (Cjdd-Fm) ont protesté ce mardi pour réclamer le départ du directeur général du groupe, Venance Konan ‘’pour mauvaise gestion’’.

Depuis 13 heures les tous bureaux du journal pro-gouvernemental, Fraternité-Matin sis à Adjamé, sont hermétiquement fermés à Venance Konan et à son adjoint, Saganogo. Les journalistes réunis au sein des quatre syndicats réclament la tête de ceux-ci pour mauvaise gestion.

«Nous sommes d’accord avec le redressement de l’entreprise, mais nous voulons qu’on nous affecte de nouveaux gestionnaires avec eux, nous allons nous asseoir pour trouver les termes qu’il faut. La procédure normale, et voir si on doit rentrer dans un plan social si cela s’impose», a indiqué le secrétaire général de la Coordination des journalistes pour la défense de leurs droits de Fraternité-Matin, Marc Yévou, par ailleurs porte-parole. Tout est parti d’une assemblée générale extraordinaire, tenue dans la salle Félix Houphouët-Boigny dans les locaux de l’entreprise. Avec à l’ordre du jour, un seul point : «Le personnel de la Snpeci face au plan de redressement annoncé par le gouvernement.»

Pour informer l’ensemble des journalistes, les quatre syndicats ont choisi la place, Laurent Dona Fologo (dehors) pour tenir un meeting.

« Dans cet accompagnement, il est prévu un plan social qui mettra des agents au chômage sans respecter les normes. Le plan social a des normes qu’on doit respecter. On commence par les personnes qui sont proches de la retraite, les grands malades, les volontaires, ceux qui viennent d’arriver» a révélé Marc Yévou. Ajoutant par ailleurs que ‘’des listes de personnes visées par ces licenciements circulent déjà dans l’entreprise’’.

«Ils ont des listes faites. Nous sommes à une foire de règlement de compte. Et ils oublient d’où sont venus les problèmes. Vous ne pouvez pas piller l’entreprise et les travailleurs vont payer vos erreurs et bêtises, » a dénoncé Marc Yevou.

Pour lui, Venance Konan et son adjoint ne peuvent pas gérer le plan social, parce qu’ils ont pillé l’entreprise. « Nous lançons un cri du cœur au ministre de la Communication », a indiqué M. Yevou.

Des émissaires du ministre Bruno Koné en ‘’pompier’’. Les collaborateurs du ministre de la communication, Jean Claude bayala et Serge koffi arrivés sur les lieux ont fait baisser la tension et rassuré les journalistes. Au moment où nous mettons en ligne cette information, le travail a repris, mais rien ne prouve que Fraternité soit sur le marché mercredi.

« Au niveau rédaction le travail a repris, mais comme la machine n’est pas bonne, je ne peux pas vous donner l’assurance de parution de mercredi », a indiqué un journaliste. Et de justifier : « D’ailleurs le journal n’est pas sorti ce matin (mardi). La machine a tiré, juste 2000 exemplaires qui ont été déposés dans les institutions de la république pour cacher le problème. »

Venance Konan a été nommé à la tête du groupe Fraternité-Matin, en 2011. Depuis cette période, le journaliste-écrivain a du mal à gérer l’entreprise. Sa gestion est décriée par certains syndicats. Aujourd’hui, on peut l’affirmer tout net. Le rubicond est franchi.

Le Montagnard

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