[Côte d’Ivoire] Moutayé, un danger pour le MFA ?

[Côte d’Ivoire] Moutayé, un danger pour le MFA ?

En politique tous les coups sont permis, mais quand la foudre vient du premier responsable d’un parti politique signataire des Accords de Marcoussis, il y a de quoi à s’interroger.

« Moutayé n’a évoqué dans sa requête devant le juge qu’une partie de l’article 20. Il dit, notamment qu’en tant que président, il est le seul habilité à convoquer un Bureau politique », révèle Judicaël N’Guettia, président national de la jeunesse du Mouvement des forces d’avenir (MFA) au cours d’une conférence de presse. Une attitude, si elle est vraie (comme l’indique M. N’Guettia), rime avec tripatouillage, manipulation et mauvais comportement.

À l’en croire, l’article mentionne plus loin en son point 20.2 que concurremment au président, les 2/3 des membres du Bureau politique peuvent convoquer le Bureau politique. Dans le document remis à cet effet aux journalistes, l’article 20 est ainsi libellé: « le Bureau politique se réunit tous les six mois en session ordinaire sur convocation du président du parti. Le Bureau politique peut se réunir à tout moment en session extraordinaire : – soit à l’initiative du président du parti ; soit à la demande des 2/3 de ses membres. Dans ce dernier cas, il peut être présidé par un des vice-présidents en cas d’absence du président ».

Voici qui vient corroborer la maxime : ‘’un politicien mal formé est un danger pour lui et pour les autres’’. Le danger est là, implacable et celui qui met le feu connu. La justice a-t-elle été trahie, par celui qui aspire diriger la Côte d’Ivoire de demain ? Les prochains jours nous situerons.

Pour se faire, selon le conférencier du jour, en entendant l’organisation du congrès dans ‘’les jours à venir’’, le MFA a attaqué lundi 30 octobre 2017, par le truchement de leur Conseil, l’ordonnance de référé rendu le 27 octobre 2017 qui suspend le 2e congrès extraordinaire.

Face aux journalistes, M. N’Guettia expliquait les raisons du report du congrès de ce parti (prévu pour le 28 octobre, soit 90 jours après). Quant à Anzoumana Moutayé, il a été destitué pour ‘’faute lourde’’ à la réunion du Bureau politique du 26 août 2017. Ce bureau à même mis fin à ses activités de président à la tête du MFA.

Le Montagnard

 

 

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