[Côte d’Ivoire/Procès du casse de la BCEAO] Henry Dacoury-Tabley : « La justice et l’institution judiciaire utilisées comme instruments pour maintenir au pouvoir une coterie de prédateurs et de malfaisants »

La grâce présidentielle accordée au président Laurent Gbagbo par son successeur en lieu place d’une amnistie comme l’aurait souhaité le parti du Woody de Mama, a fait resurgir le dossier du procès du braquage de la BCEAO.

Selon Philippe Henry Dacoury-Tabley, ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), « ce procès, qui foule aux pieds le bon sens et la vérité, est l’exemple même du dévoiement de la Justice et de l’institution judiciaire, au service non pas de la paix et de la cohésion nationale, mais utilisées comme un instrument de répression pour réduire et museler l’opposition, en vue du maintien au pouvoir, vaille que vaille, d’une coterie de prédateurs et de malfaisants », a-t-il dénoncé avec véhémence.

Et d’ajouter « Ce procès, beaucoup plus que ceux, tout aussi iniques qui l’ont précédé, a véritablement couvert de honte ses commanditaires et exécuteurs ».

A l’en croire, au nombre des procès intentés par le régime Ouattara contre ses opposants, le « procès du ‘’braquage de la BCEAO’’ remporte la palme d’or, en ce sens qu’il s’est déroulé dans une totale obscurité d’où on a fait fuir la vérité, pour donner libre cours au mensonge, à la médisance et à la calomnie », a-t-il martelé dans une communication rapportée ce 12 août par la plateforme du PPA-CI.

Il faut rappeler que dans ce procès, le président Gbagbo et le ministre Justin Koné Katinan ont été condamnés à 20 ans de prison ferme.

Y.K