[Côte d’Ivoire] Touré Moussa (proche de Soro) ouvre une bonne piste d’enquête sur 284 tonnes d’armes et de munitions, dans la nature #sécurité

[Côte d’Ivoire] Touré Moussa (proche de Soro) ouvre une bonne piste d’enquête sur 284 tonnes d’armes et de munitions, dans la nature #sécurité

Le chef du service communication du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Touré Moussa vient de dire plus haut ce que certains observateurs de la politique ivoirienne, continuent à murmurer. « Il y a diverses caches d’armes en Côte d’Ivoire, ce n’est pas une révélation », coupe-t-il court.

Le chef du service communication du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire poursuit pour affirmer que tout le monde sait que dans la conduite de l’offensive de 2011, pour contraindre le président Laurent Gbagbo, à céder le pouvoir, diverses stratégies ont été mises en place dont l’une d’entre elles, a consisté à disséminer des caches d’armes un peu partout. « Ce n’est un secret pour personne et Soul to Soul a dit dans sa déclaration au procureur, qu’il n’est pas le propriétaire de ces armes, il ne les a pas acquises, il ne les a pas gérées. Sa maison a juste servi de lieu d’entreposage », ajoute Touré Moussa qui précise d’entrée de jeu que c’est un procès ‘’entièrement politique’’.

En effet, le journaliste Touré Moussa met le pied dans le plat, assertant qu’à cette période, Guillaume Soro avait découvert des caches d’armes à la résidence du président Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, ville située à une centaine de kms de Bouaké ( fief de l’ex rébellion).

Aussi, un communiqué de l’ONU en 2011 avait-il déclaré la présence des hélicoptères d’attaque et du matériel, en cours de livraison aux forces de Laurent Gbagbo à Yamoussoukro. «Ceci constitue une violation grave de l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2004 en Côte d’Ivoire», a déclaré Ban Ki-moon, avertissant la Biélorussie et le camp de Laurent Gbagbo que «des mesures appropriées [seraient] prises en réponse à cette violation».

Sur le site http://www.lefigaro.fr, dans sa publication du 28/02/2011 à 10:21, selon un diplomate occidental à l’ONU, un avion biélorusse pourrait avoir fait escale en Libye avant de poursuivre sa route vers la Côte d’Ivoire. «Lorsque les forces de l’Onuci se sont rendues à l’aéroport pour vérifier les informations sur la présence d’un avion suspect, elles ont essuyé des tirs des forces pro-Gbagbo», souligne le diplomate.

Les autorités ivoiriennes d’alors avaient démenti l’information jusqu’à ce qu’à la faveur de la crise post-électorale, Guillaume Soro, fasse la découverte de caches d’armes.

Autant s’interroger ici sur les propos tenus par le procureur, Richard Adou qui affirme que, les experts en armement ont évalué ces armes et ont conclu que cette cache d’armes contenait, « plus de six tonnes de diverses armes de guerre et de munitions (lance-roquettes +RPG7+, mitrailleuses lourdes, 12.7, fusils d’assaut, AK47, bombes mortiers…) prêtes à l’emploi ». Est-ce une partie des armes découverte en 2011, par Guillaume Soro ?

La question trouve tout son sens, car lors de sa première audition, Soul to Soul, chef de protocole de Guillaume Soro, sous le coup d’une information judiciaire avec mandat de dépôt, avait déclaré:” Je ne suis ni l’acquéreur ni le propriétaire de ces armes’‘, a indiqué Richard Adou aux journalistes à propos des armes supposées découvertes chez Soul To Soul à Bouaké.

Aussi, depuis la soirée du 9 octobre 2017, Soul to Soul a-t-il été arrêté, mis sous mandat de dépôt à la MACA. Est-ce parce que deux de ses téléphones portables confisqués, au cours d’une perquisition à son domicile d’Abidjan  le lundi 3 juillet 2017, ont révélé des communications le présentant comme celui qui a donné l’ordre aux mutins de se rendre à son domicile de Bouaké ?

Par ailleurs, dans un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU, ces derniers accusaient, Guillaume Soro de « l’acquisition par les Forces nouvelles de quantités importantes d’armes et de munitions, estimées à 300 tonnes, à la suite de la crise post-électorale.» Un accusation que le pouvoir d’Abidjan avait démenti à son tour.

Après la découverte de « six tonnes d’armes diverses prêtes à l’emploi », selon le procureur,  restent encore 284 tonnes dans la nature en Côte d’Ivoire.

Sériba Koné

 

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