[Covid-19 Mesures de levée de restrictions] L’Ivoirien contraint de protéger sa vie et celle des autres

[Covid-19 Mesures de levée de restrictions] L’Ivoirien contraint de protéger sa vie et celle des autres

Désormais, l’Ivoirien doit apprendre à vivre avec le Syndrome aigu respiratoire Cov-2 (Sars-Cov-2) de la Covid-19 en multipliant le respect des mesures barrières après la levée des mesures de restrictions.

C’était attendu par la population ivoirienne. La réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité (CNS), présidée par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, à laquelle a pris part le comité des experts du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, jeudi 14 mai 2020, a levé des mesures de restriction.

Plus de deux mois après l’apparition du premier cas de Covid-19, le 11 mars dernier, il y a eu de ‘’principales évolutions’’, rapporte le document des experts du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du 30 mars dernier qui sert, certainement, d’indicateur au CNS.

L’analyse des experts était basée sur trois hypothèses. Une indiquant une baisse de 10 cas pour 100 000 habitants, une autre hypothèse, celle d’une moyenne de 30 cas pour 100 000 habitants et la dernière hypothèse haute de 50 cas pour 100 000 habitants.

Compte tenu du caractère spécifique de la Covid-19, les experts ont retenu l’hypothèse d’une incidence cumulée de 30 cas pour 100 000 habitants. Cette hypothèse est, selon le document, basée sur la condition sous-jacente du respect strict des mesures prises par le gouvernement. En outre, cela suppose la prise de mesures complémentaires de confinement forte dès le lundi 23 mars 2020. « Ainsi, le pic épidémique pourrait être estimé à 8000 cas dont 1600 cas graves (20%) et 6400 formes légères (80%) en début du mois d’avril 2020», estimaient les experts.

Cette prévision est très loin de la réalité deux mois plus tard. « La létalité de la maladie, entre 1 et 1,5%, reste contenue, bien en dessous des prévisions initiales, malgré une légère augmentation du taux de contamination, notamment à Abidjan qui enregistre la totalité des nouveaux cas, depuis le 21 avril 2020, s’est félicité le CNS, ajoutant par ailleurs que, le taux de guérison est d’environ 44 % à la date du 12 mai 2020, l’un des meilleurs sur le continent ».

’Ce tableau flatteur ne doit pas faire baisser la garde quant à la sensibilisation et au respect des mesures barrières’’.

Mieux, après la prise des mesures de levée de restrictions à l’intérieur du pays, il y a une reprise progressive des activités économiques et toujours l’absence de nouveaux cas de contamination.

Ce tableau flatteur ne doit pas faire baiser la garde quant à la sensibilisation et au respect des mesures barrières. Le port du cache-nez, les embrassades et la distanciation d’un mètre sont des réflexes qui ne sont encore ancrés dans les mœurs de l’Ivoirien. Ce, malgré la sensibilisation tout azimut dans les langues vernaculaires et en français, ainsi que les appels des acteurs des médias, d’où la crainte de certains observateurs.

La réunion du CNS du 31 mai va sûrement lever le dernier verrou. La Côte d’Ivoire ne sera plus coupée en deux, avec d’un côté le Grand-Abidjan et de l’autre l’Intérieur du pays. Les populations seront contraintes de vivre avec le virus dans leurs déplacements, les faits et les gestes en respectant les simples mesures barrières. Des attitudes qu’ils ont du mal à épouser depuis les premières heures de la guerre sanitaire que mène le virus invisible de la Covid-19 contre les populations ivoiriennes.

Il reste désormais à chacune des populations à respecter les mesures d’hygiène liées à lutte contre la propagation du virus pour protéger sa vie et celle des autres.

Le Montagnard

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