[Disparition inquiétante à Adzopé] La situation de Laeticia Vanessa Vaho préoccupe encore

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 10-3-2024 (crocinfos.net)—Une habitante d’Adzopé s’inquiète de la disparition de son amie Laeticia Vanessa Vaho. Elle témoigne suite à un article similaire, publié sur //www.crocinfos.net le 9 janvier 2024. Elle demande des informations sur le sort de sa copine et exprime sa propre peur face aux menaces qu’elle reçoit. Nous vous proposons l’intégalité de son courrier dont nous avons reçu copie      

 

                                                                                                                         Adzopé le 8 mars 2023

 

A

Monsieur le Directeur de Publication du journal en ligne www.crocinfos.net

 

Objet : Informations

 

Monsieur le Directeur de Publication

Vous voudrez bien m’excuser de mon intrusion auprès de vous, la situation sociale que je traverse étant très pertinente tant celle-ci continue de me hanter. Aussi, permettez-moi de me présenter sans trop d’indices. Je me prénomme Sandrine sans préciser mon nom et je vis à Adzopé dans la région de la Mé.

Faisant suite à la découverte d’une information publiée sur votre e-journal www.crocinfos.net  le 9 janvier 2024 sous le lien https://crocinfos.net/retrospective-presidentielle-2020-en-cote-divoire-bilan-politique-morose-et-repression-persistante  traitant de la situation socio-politique vécue par M. Jocelyn Vaho, aujourd’hui porté disparu toujours selon votre article sous la plume de Bienvenue  R.K. mon attention a été attirée pour avoir  été témoin des mêmes tracasseries policières subies par dame Laeticia Vanessa Vaho, mon amie d’enfance qui s’était réfugiée chez moi à Adzopé et dont je n’ai aucune nouvelle depuis 2022.

En effet, accourue chez moi aux fins de fuir les représailles d’hommes armés à la recherche de son frère  ainé Jocelyn, l’accusant de savoir où celui-ci se cachait, mon amie Laeticia a vécu un calvaire indicible tellement celle-ci était traumatisée. S’étant échappée  nuitamment de chez elle à Tiassalé, ville où travaillait, Leati (son petit nom de caresse) a débarquée chez moi à Adzopé  sans un seul bagage et sans me prévenir de son arrivée de peur qu’elle soit suivie. Prise de panique et perturbée, celle-ci va me conter en larmes et toute tremblante sa situation vécue si je m’en rappelle depuis  octobre 2019 date de  la disparition de son grand frère Jocelyn. Ainsi menacée par des hommes en armes qui ont débarqué  chez ce dernier où elle vivait et qui l’ont battue et laissée pour morte, elle a dû fuir Abidjan pour aller se réfugier à Sinfra chez une de ses collègue infirmière. Alors qu’elle croyait être oubliée, quelques temps, les mêmes menaces ont repris de plus belle par appels et sms. Ce qui l’a contrainte à quitter précisément Sinfra en 2020 pour Tiasssalé. En mars 2022, ces personnes qui pourchassaient mon amie ont remis le couvert après l’avoir localisée dans sa cachette à Tiassalé. Où ceux-ci ont débarqué tard dans la nuit fracassant la porte d’entrée. Laeti a eu son salut en s’enfuyait par la fenêtre au profit de la nuit noire pour des refugier chez des personnes de bonne volonté et le lendemain de bonne heure me rejoindre toute traumatisée ici à Adzopé. Le traumatisme était tel qu’ici à Adzopé, elle tremblait de tous ses membres, lorsque quelqu’un essayait de la dévisager ou s’approcher d’elle. Un calvaire que nous avions vécu ensemble, car les nuits celle-ci se réveillait en sursaut. La situation s’empirent, j’ai dû faire appel à mon pasteur qui après des séances de prière l’a confié à un frère en christ ; M. Patrick qui l’a aidé à quitter le pays. Aujourd’hui, je n’ai aucune nouvelle de mon amie Vaho Carine Leaticia Vanessa ni celle de son fils. Raison pour laquelle quand j’ai lu et vu votre article, je me suis permise de venir vers vous pour savoir ce qu’il en est de de ma copine et si vous savez si elle toujours en vie ?

Tout en vous remerciant de la portée que vous voudrez bien donne à ma correspondante, je vous prie de recevoir monsieur, mes salutations distinguées.