[Élection du président de la FIF] Les présidents de clubs face au miroir
Abidjan, le 22-04-2022 (crocinfos.net) Le rayonnement du football ivoirien passe par le visage humain que donnera le président de la FIF aux footballeurs. Il faut mettre des balises fortes pour éviter de donner un visage humiliant à la Côte d’Ivoire comme les images dégradantes que l’Africa Sports d’Abidjan a fait circuler à travers le monde entier : “On veut notre argent, on a faim“.
“Les salaires des joueurs sont déjà connus. Les présidents qui ne payeront pas bien leurs joueurs ne seront plus subventionnés. Je donne droit aux footballeurs de porter plainte et la Fecafoot leur versera leurs salaires prélevés de la subvention annuelle de l’équipe ! Je suis venu pour mettre les choses en ordre.” Cette déclaration qui fait le tour des réseaux sociaux, attribuée à Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) doit interpeller l’opinion publique sur les élections à la présidence de la FIF qui s’ouvre demain, 23 avril 2022 à Yamoussoukro.
En cause, les 81 électeurs sont composés de présidents de clubs. Jouent-ils pour leurs intérêts égocentriques en se drapant sous la couverture de l’amour du football, et en réduisant les footballeurs à la mendicité dans un milieu où la gestion laisse à désirer ? Voici l’un des points essentiels sur lequel le nouveau président élu doit ouvrir grandement les yeux en écrivant un texte clair à leur soumettre pour signature. Plusieurs autres actions pour donner un visage humain au sport roi en Côte d’Ivoire doivent suivre. Sinon, la multiplication ou la duplication des fonds alloués à la subvention iront dans des poches trouées, non dans une caisse encore moins entre les mains des joueurs.
Toutefois, pour celui qui a pratiqué le football, gravit les différences étapes, vit mieux la souffrance des acteurs (footballeurs), qui donnent la joie dans les tribunes à de milliers de spectateurs, à la radio et à la télévision que des bureaucrates et leurs copains de présidents de clubs.
En somme, il faut mettre fin à l’indignation, car elle n’est pas une bonne fin en soi, mais elle reste le meilleur moyen pour le futur président de se prémunir contre les dérives doublés de la malgouvernance du football ivoirien.
Médard KOFFI
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