[Élections locales 2023] Ibrahime Coulibaly-Kuibiert (Président de la CEI), défenseur des Femmes

Abidjan, le 21 juin 2023 (crocinfos.net) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), est désormais le premier défenseur des femmes en Côte d’Ivoire quant au respect du quota des 30% sur la composition des listes des candidats aux élections locales (municipales et régionales) du 2 septembre 2023. Il a fait cette annonce lors d’une rencontre d’échanges le mardi 20 juin 2023 avec des partis, des groupements politiques et des candidats potentiels.

La loi du 14 octobre 2019, favorisant la représentation des femmes dans les Assemblées élues, vient d’être réaffirmée par le président de la CEI suite aux nombreuses actions entreprises par les associations de femmes auprès des autorités ivoiriennes. Selon l’article 3 de cette loi, “Pour les scrutins uninominaux ou de listes, un minimum de 30 % de femmes sur le nombre total de candidats présentés au cours de la consultation électorale est exigé. Toute liste de candidatures doit respecter l’alternance des sexes de telle sorte que si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la troisième soit de l’autre sexe.”

Par ailleurs, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a indiqué que les agents de la CEI veilleront à ce qu’aucun électeur n’entre dans l’isoloir avec un téléphone portable afin d’éviter l’achat de la voix. Il a rassuré ses hôtes en affirmant que la CEI mettra tout en œuvre pour prévenir les cas de fraude dans les bureaux de vote lors du processus électoral. Sur cette question, il a exhorté les candidats et leurs représentants à faire preuve de vigilance le jour du vote, en dénonçant toute irrégularité constatée dans les procès-verbaux. Il a rappelé que si les informations rapportées s’avèrent véridiques, les élections seront annulées dans les bureaux de vote concernés.

M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a également assuré que les élections locales se tiendront à la date prévue, c’est-à-dire le 2 septembre 2023, sur l’ensemble du territoire. Il a précisé qu’il n’était pas question de les reporter et que toutes les questions en suspens seraient résolues avant le jour des élections.

Les discussions ont également évoqué le quota de 30 % de femmes, le découpage administratif et la proposition de répartition des conseillers.

Il a été précisé que le découpage électoral était exclusivement du ressort du gouvernement et que la CEI n’avait pas le pouvoir de créer de nouvelles communes. Le rôle de la CEI est d’organiser les scrutins sur le territoire qui est préalablement défini.

Le président de la CEI a profité de l’occasion pour exhorter les partis, les groupements politiques et les candidats potentiels à contribuer à l’établissement d’une liste électorale permettant des élections sans violence et transparentes. Il a souligné que si les élections sont perçues comme un facteur de paix, tout le monde viendra voter.

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