[Faible mobilisation fiscale en Côte d’Ivoire] Ouattara face à un défi économique majeur à l’approche de 2025
Le président Alassane Ouattara critique la faible mobilisation des ressources fiscales en Côte d'Ivoire, mettant en garde contre les risques économiques liés à un endettement accru à l'approche des élections de 2025.
Abidjan, le 6 septembre 2024 (crocinfos.net) – Dans sa publication du jour, le confrère Jeune Afrique met en lumière une situation préoccupante en Côte d’Ivoire : la faible mobilisation des ressources fiscales et non fiscales, un sujet crucial pour la stabilité économique du pays. Le confrère qui est dans le secret des Dieux, révèle que lors du Conseil des ministres du 5 septembre 2024, le président Alassane Ouattara a exprimé son insatisfaction quant à la performance de son gouvernement sur ce plan. Cette ‘’piètre mobilisation financière’’ expose le pays à un endettement accru, alors que des efforts insuffisants sont réalisés pour améliorer la collecte des recettes.
Ce manque de performance fiscale a des conséquences directes sur la population, notamment sur le financement des services publics et des infrastructures. Il menace également de creuser les inégalités socio-économiques. Les ressources non collectées [non définies] pourraient, par exemple, être utilisées pour soutenir les secteurs de l’éducation, de la santé ou encore des programmes sociaux destinés à réduire la pauvreté. Cette situation reflète un dysfonctionnement au sein du gouvernement, qui pourrait s’aggraver à l’approche des élections présidentielles de 2025, où la stabilité du parti au pouvoir, le RHDP, est déjà remise en question par des luttes internes.
‘’Ce manque de performance fiscale a des conséquences directes sur la population, notamment sur le financement des services publics et des infrastructures.’’
Le président Ouattara tente ainsi de reprendre la main sur son parti, notamment en réorganisant la chaîne de commandement des coordonnateurs régionaux. Cependant, la question reste de savoir si cela suffira à dynamiser la mobilisation des ressources ou à prévenir une crise financière.
En parallèle, les opérations de déguerpissement à Abidjan, vivement critiquées, ajoutent une pression supplémentaire sur le gouvernement, en mettant en exergue la tension entre développement urbain et protection des plus vulnérables. Malgré les assurances données par le président d’accompagner les sinistrés, ces décisions risquent de renforcer le mécontentement populaire, déjà alimenté par la mauvaise gestion des finances publiques.
Le Montagnard
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