[Festival des Arts et Traditions d’Akan à Sakassou] L’ouverture de 2024 met en lumière l’essence du FATA : « Le FATA est un esprit, et cet esprit est immortel », affirme le Commissaire général.
Abidjan, le 02-07-2024 (crocinfos.net) Sous un ciel estival, le FATA 2024 a ouvert ses portes le 1er juillet, accueillant des invités venus de toute la Côte d’Ivoire et de la diaspora pour deux semaines de festivités culturelles. La conférence inaugurale, tenue le 22 juin au Campus II de l’Université de Bouaké, avait déjà jeté les bases d’une exploration approfondie des traditions et de l’art Akan.
En effet, cette édition, marquée par une profonde dimension spirituelle dès son ouverture, a trouvé en Djeka Kouadio Jean-Baptiste, artiste plasticien et Commissaire général du festival, son ardent porte-parole. Il présente le FATA comme un événement où « l’esprit est éternel » et qui, avec le soutien des ancêtres, « se matérialise progressivement. » Cette déclaration révèle une vision où l’essence du festival transcende la simple matérialité, se concrétisant au fil des jours à travers les œuvres et les événements.
Les propos de Kouadio soulignent une vision où l’esprit du FATA transcende la simple matérialité. Le festival s’appuie sur l’idée que l’esprit, initialement immatériel, commence à se manifester à travers les œuvres et les événements. « Aujourd’hui, le 1er juillet, ce que vous ressentez comme une effervescence n’est que le début. Nous œuvrons sur l’essence des esprits, cette énergie invisible qui anime nos traditions et créations. »
Selon Kouadio, ce processus est en constante évolution : « Au fil des jours, le 2, le 3, et ainsi de suite, cet esprit prendra une forme plus concrète. Les ancêtres nous accompagnent dans ce voyage, et leur influence se matérialisera dans nos célébrations et œuvres d’art. »
Le thème central de cette édition, « La renaissance du peuple Waoulé dans les univers Baoulés, Akans, Krous, Gours, Mandés, Wês et Volta de la République de Côte d’Ivoire », invite à redécouvrir et à célébrer les racines africaines. La programmation propose une immersion dans la richesse des danses, chants et traditions des 172 villages de Sakassou, transformant le festival en un carrefour culturel unique.
Au-delà des festivités, le FATA 2024 à Sakassou, du 1er au 14 juillet, se distingue par son ambition de transmettre les vérités profondes de la culture Waoulé. Il aborde des thématiques comme « Pourquoi on ne balaie pas la nuit », incitant à réfléchir sur les coutumes et croyances ancestrales. Ce festival devient un vecteur de fierté et d’unité pour les communautés africaines, offrant une plateforme pour renouer avec leurs racines et célébrer leur héritage commun.
Le FATA, loin de se limiter à une simple série de performances et d’expositions, propose une immersion dans la richesse spirituelle et culturelle des traditions Akan. Le festival célèbre cette force immuable, incarnée par les esprits des ancêtres, dont la présence continue d’inspirer les participants. Djeka Kouadio résume ainsi cette dimension transcendantale : « C’est cela, le FATA. Une communion entre l’invisible et le visible, un dialogue entre les esprits du passé et les créateurs du présent. »
La cérémonie officielle d’ouverture, prévue le 6 juillet à Assandrê, promet un spectacle mémorable mettant l’accent sur la valorisation de l’identité africaine. Ce village, l’un des plus importants de la commune de Sakassou, représente le cœur vibrant des traditions Waoulé et Akan. Une procession est prévue le 4 juillet, reliant la place Bédié à la cour royale.
Le FATA 2024 ne se contente pas de ressasser le passé ; il cherche à actualiser et revitaliser l’héritage culturel tout en offrant une plateforme où l’esprit d’Akan peut se manifester pleinement. En captivant les visiteurs avec ce lien intime entre traditions ancestrales et leur expression contemporaine, le festival affirme sa mission de revitalisation et de célébration de l’héritage culturel Akan.
Cette édition du FATA est ainsi une occasion unique pour les participants de s’immerger dans une exploration profonde des arts et traditions d’Akan, tout en créant des ponts entre le passé et le présent, entre l’invisible et le visible. Le festival se révèle être plus qu’un simple événement culturel : il est un témoignage vivant de la spiritualité et de la culture Akan, toujours en évolution, toujours vibrant.
FMK
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