[Hommage à Mamadou Koné] Inhumation à Bouaké | souvenirs et reconnaissance
Emmanuel Koffi, journaliste, ex-correspondant de RFI rend hommage à Mamadou Koné, ex-Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Objet : Hommage à un Homme bon : inhumation ce vendredi 19 avril 2024 à Bouaké de Mamadou Koné, ex-Président du Conseil Supérieur de la Magistrature,
Bonjour Président,
Je vous écris en utilisant le temps présent. Pour une raison très simple : il m’est bien difficile, de parler de vous, déjà, au passé. Alors que vous êtes seulement passé juste dans la pièce d’à côté, celle du père céleste.
Président, profondément croyant, je ne perds pas de vue que vous êtes parti, l’autre jour, paisiblement, conformément au destin tracé pour vous par le Seigneur trois fois Saint, le temps de votre mission sur terre. Dieu est omnipotent, fait chaque chose belle en son temps et commande tout. Lui vous aime aussi. Et sa volonté est de vous voir à ses côtés, dans son royaume. En attendant la résurrection. Que son Saint Nom soit béni !
Président, je veux confesser une chose et solliciter votre pardon. De là où vous êtes, à présent. En effet, de ne vous avoir pas vu avant votre rappel à Dieu m’indispose et me révolte. Mais, tranquillisez-vous, je suis entièrement responsable de cette situation. Président, vous connaissant, un peu, je sais que je suis déjà pardonné.
Président, de ne vous avoir pas vu ces dernières semaines m’incombe. Je ne vais donc pas chercher d’excuses. Comme nous sommes solidement restés en contact, presque au quotidien, à travers la messagerie Wattsap, je ne voulais pas aller vous déranger davantage. Bien sûr, cela n’a jamais été de votre avis. Président, vis-à-vis de moi, vos recommandations ont toujours été très claires : ” Emmanuel, passes me voir quand tu veux, est-ce que tu as besoin de prendre un rendez-vous pour venir me voir ?” C’est en tout cas ce que vous m’avez toujours assuré. Alors je vous dis un grand merci pour cette marque d’attention, d’affection et surtout de fraternité. Rare sous nos tropiques, aujourd’hui.
Président Koné, merci pour tout ce que vous avez toujours fait pour moi, chaque fois, lorsque j’ai été éprouvé. Une première fois, en 2013, au décès de ma fille, Éméline Kouassi. Pareil, en 2016, quand j’ai, à nouveau, été frappé par un deuil avec le décès de l’aîné de mes enfants, Jean Claude Hervé Kouassi. Idem en Juillet 2020, au décès de mon épouse, de regrettée mémoire, Lella Pauline, ex-agent à la Lonaci. En ces périodes difficiles et délicates pour moi et ma famille, vous avez été là pour nous accorder, spontanément et largement l’attention et le soutien nécessaires. Président, merci pour votre sollicitude généreuse, à nulle autre pareille.
Président, votre gentillesse légendaire est connue de tous. Par tous ceux qui ont régulièrement croisé votre chemin. De nombreux témoignages sont là pour en attester. Ainsi, je garde par exemple, bien chevillé en mémoire, le souvenir de cet appel reçu un matin de Monsieur Mamery notre, notre surveillant des années Lycée Classique 1 à Bouaké. Comme vous avez, un moment, fait montre de votre bienveillante sollicitude, lui offrant un pèlerinage en Terre Sainte, à la Mecque, Monsieur Mamery m’a dit ceci : “Emmanuel, si tu vois ton frère Koné dis-lui merci pour ce grand geste qu’il a fait pour moi, je n’oublierai pas.”
Président, je vous ai effectivement appelé pour vous transmettre le message de Monsieur Mamery Koné. Avec votre humilité habituelle, vous m’avez dit ceci : “Emmanuel, rendons grâce à Dieu. C’est lui qui a permis ce qui a été fait.” Humilité !
Président Koné, je vous écris ces quelques lignes en ayant une pensée pour votre épouse, ma sœur Koné Colette. Une dame au grand cœur, ma studieuse camarade du Lycée Municipal de Bouaké, l’actuel Lycée Djibo Sounkalo, en classe de 6e. A l’époque avec les Fulgence Kassy, Traore Abou, Ouattara Hegaud devenus plus tard des hommes de médias percutants. Et d’autres camarades, Bamba Cheick Daniel, les ministres défunts Bohoun Bouabré, Charles Diby Koffi, Jean Marie Allah Kouamé l’actuel Président de la Fédération Ivoirienne de Cyclisme et éminent Homme de droit. Président, vous étiez déjà en classe de 4e avec d’autres collégiens de votre classe devenus par la suite de hauts cadres de notre pays, le Professeur de médecine TOTO Amani François, Léon Richard Guiraud, récemment encore à l’inspection d’Etat, le Député Didier Kouadio Koffi, le défunt député Sekou Sangaré. Entre autres. Une période lointaine mais la belle époque, celle pendant laquelle la ville de Bouaké, sa piscine et son carnaval faisaient rêver.
Président Koné, je vous souhaite un bon retour à Bouaké, la ville de notre enfance, pour le repos éternel. Quant à toi ma sœur Colette, force et courage !
Emmanuel Koffi, Journaliste, ex-correspondant de RFI à Abidjan, Commandeur du Mérite Sportif, Officier dans l’Ordre National.’’
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