La libération des soldats est imminente
Dans sa chronique du jour, Fernand Dédeh recommande aux Ivoiriens de croiser les doigts. Ses sources sont formelles quant à ‘’la libération imminente des soldats’’ ivoirines détenus au Mali.
-Une crise, c’est comme une maladie
Abidjan, le 8-10-22 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Une crise, c’est comme une maladie. Elle arrive ou peut arriver subitement et brutalement. Mais la guérison prend du temps. Cas pratique, Mali-Côte d’Ivoire et la fédération ivoirienne de football. Dans l’un et l’autre cas, les efforts sont notables, la diplomatie est active mais les états d’âme, les egos, les orgueils, l’amour-propre sont forts…
Une seule chose que la Côte d’Ivoire n’a peut-être pas faite encore: envoyer au Mali, au Mont Koulouba, ton Camarade lui-même et/ou son vice-président ou une délégation ministérielle, pour discuter franchement et cartes sur table, de la libération des soldats ivoiriens. « Les autorités maliennes pensent que les Ivoiriens les sous-estiment, ne les prennent pas au sérieux. », explique une source introduite au Mont Koulouba.
Depuis le 10 juillet 2022, les efforts diplomatiques ont été déployés, notamment par la partie ivoirienne, pour obtenir la libération des soldats détenus à Bamako. « Les choses évoluent bien. Nous pensons que très rapidement, nous aurons sans doute un heureux aboutissement ».
Ton Camarade s’est montré optimiste après la rencontre avec le médiateur accepté par les deux pays et le président de la CEDEAO. Tous les deux ont séjourné en Côte d’Ivoire, à 24 h d’intervalle, comme pour montrer l’intensité de l’activité diplomatique autour de la question. La Côte d’Ivoire a une fois de plus donner des assurances pour le bon voisinage et la stabilité dans la sous-région.
Ma source malienne est formelle: « Croisons les doigts. La libération des soldats est imminente. Les colonels du Mont Koulouba aiment créer la surprise. Ils vont libérer les soldats au moment où l’on s’y attend le moins. »
Du côté de la Côte d’Ivoire, l’avion est prêt. Mais aucun officiel n’ose avancer une date. Dans les coulisses, l’on apprend cependant que « La libération va se faire à Lomé, comme pour les trois femmes soldats. »
« Croisons les doigts. La libération des soldats est imminente. Les colonels du Mont Koulouba aiment créer la surprise. Ils vont libérer les soldats au moment où l’on s’y attend le moins. »
Il faut en finir avec cette parenthèse ivoiro-malienne au plus tôt. Les défis qui attendent la sous-région et même le continent africain sont nombreux. La présence des kakis dans les palais, pas pour en assurer la sécurité mais pour marcher sur les tapis rouge, met tous les pays sous pression. La gouvernance même des États est en question. Et personne n’est à l’abri.
Le football ivoirien fait l’expérience des crises interminables, du « je t’aime, moi non plus ». Les différents clans continuent de jouer ouvertement ou en sourdine, les prolongations des élections à la FIF, le 23 avril 2022 à Yamoussoukro.
Le président élu multiplie les gestes de bonne volonté, il a relancé la machine du football, rassure les partenaires institutionnels nationaux et internationaux et surtout, les sponsors, mais il le sait, chacun de ses pas ou de ses mots est scruté, analysé et peut-être le comburant d’une nouvelle crise.
Deux faits montrent à l’évidence que les subconscients sont encore chargés et qu’il faut beaucoup de pédagogie et de psychologie pour briser les glaces de la méfiance et aussi de la défiance.
La mise sur pied par le camp d’un des candidats perdants, de l’association des présidents de clubs qui lui sont proches. Association dans association. Comme disent les Ivoiriens: « ils sont prêts et ils sont là… ».
L’autre fait, l’autre candidat perdant, s’est affiché publiquement avec une structure qui est censée travailler étroitement avec la fédération ivoirienne de football. FIFPRO, l’association des footballeurs, pour ne pas la nommer, ignore son démembrement au plan national.
Cela n’a pas laissé insensible le président de la fédération ivoirienne de football. Il a invité le président de FIFPRO à une rencontre au sommet pour aplanir les différends avec la représentation nationale, l’AFI.
Les acteurs du football ivoirien ne sont pas sortis d’un dîner de gala le 23 avril 2022. N’empêche, il faut savoir préparer le vrai gala.
La chronique de Fernand Dédeh
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