Les Ivoiriens peuvent donc taire leurs contradictions
À Barthelemy Zouzoua Inabo: De ma position, je n’ai pas capté toute l’émotion à l’intérieur de la Fondation Félix Houphouët-Boigny. J’ai été cependant fier: les Ivoiriens peuvent donc taire leurs contradictions et se retrouver quand le pays les appelle. C’est fort, vu de l’extérieur, vu de Rabat, de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc.
Abidjan, le 9-2-23 (crocinfos.net) « Si tu étais dans la salle, tu allais fondre en larmes. L’émotion était forte à l’entrée dans la salle, des trois Grands… », me lance une quiconque. « Tous les gens importants du pays et ceux qui se croient importants étaient versés là-bas », dit une autre.
Cette Côte d’Ivoire qui parle d’une voix, qui sait se rassembler autour d’une communauté de destin, celle pour laquelle nous luttons, c’est elle qui était là. On ne demande pas aux Ivoiriens et aux Ivoiriennes de s’aimer. On leur demande de comprendre que quand le drapeau national flotte, chacun doit placer sa main sur le cœur.
Qui l’eût cru? Voir le Bouddha de Daoukro, ton Camarade, le Toucan de Mama ensemble, pour célébrer en réalité, le Père fondateur?
Il y avait là les témoins: la veuve du Vieux, le fils discret du Bélier de Yamoussoukro, des chefs d’État africains…
Le Bouddha de Daoukro a bien fait d’interpeller publiquement ton Camarade, avec la manière, sur la nécessité d’un dialogue franc et sincère entre les fils de ce pays. Ton Camarade a bien fait de noter le cri de coeur de son aîné sans y répondre frontalement.
Au-delà du prix décerné à Adjoua Kan Houphouët-Boigny, au fond, c’est un appel fort au dépassement des frustrations. Les pas de danse de N’zueba? Ils ont résumé la joie éprouvée par le Vieux là-haut… Les morts ne sont pas morts.
‘’À Rabat comme dans les principales villes du Maroc, les membres de la communauté ivoirienne se battent du mieux qu’ils peuvent, pour s’insérer dans le tissu économique.’’
De Rabat, de l’intérieur de la maison de la Côte d’Ivoire, j’ai suivi, grâce aux réseaux sociaux, la remise du prix UNESCO Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
À Rabat comme dans les principales villes du Maroc, les membres de la communauté ivoirienne se battent du mieux qu’ils peuvent, pour s’insérer dans le tissu économique. « Ici au Maroc, l’ambassade de la Côte d’ivoire ne fait rien pour les ressortissants ivoiriens. C’est cela, la réalité sur le terrain. Les autres communautés sont très bien organisées », telle est à la récrimination qui revient en boucle dans la communauté ivoirienne.
‘’Le problème se pose surtout avec tous ceux, dit-il, qui entrent clandestinement dans le pays, avec une seule idée en tête, partir à l’aventure.’’
L’ambassadeur rejette du revers de la main cette accusation: « Nous n’avons pas de problème avec les étudiants et les résidents. Ils ont facilement leurs cartes consulaires. »
Le problème se pose surtout avec tous ceux, dit-il, qui entrent clandestinement dans le pays, avec une seule idée en tête, partir à l’aventure. « Quand nous sommes informés de leurs déboires, nous réagissons », rassure le diplomate.
La chronique de Fernand Dédeh
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