Les néo-panafricanistes face au néocolonialisme

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 30 août 2024 (crocinfos.net)—J’ai l’habitude d’écrire « La politique est un jeu qui n’est pas pour les plaisantins ; c’est tout un art inné qu’on aiguise à la pratique. C’est un métier qui s’apprend. » Ceux qui arrivent dans la politique par effraction, coup de force, coup d’État, face à la réalité deviennent des dangers pour leurs pays et des bourreaux pour leurs peuples.

En divorçant avec fracas d’un mariage colonial forcé, d’un dépit amoureux avec la France, les États-Unis, le Canada, l’Allemagne…les putschistes des pays de l’Alliance des États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger) sont en train d’apprendre à leur dépens que les pays, surtout les pays industrialisés qu’ils soient d’Europe, d’Amérique, de Russie ou de Chine, n’ont pas d’amis. Ils ne s’intéressent qu’à leurs propres intérêts. À quoi s’attendaient nos apprentis politiciens putschistes ? Que les pays occidentaux chassés restent bras croisés à se faire insulter, accuser et humilier tous les jours ? Les plus nuls en politique ne savaient que des informations stratégiques seraient données à un camp contre un autre. La nouvelle fiancée des pays du sahel la Russie de Vladimir Poutine, sans réussir à neutraliser les terroristes maquisards armés de camelotes, à peine trois mois de concubinage la nouvelle version de Wagner, Bear vient d’abandonner le putschiste capitaine Ibrahim Traoré face à ses terroristes. Ni au Mali, ni au Niger encore moins au Burkina Faso, Vladimir Poutine n’a réussi à mâter les rébellions dans l’AES. Du Burkina Faso il se retire à la va-vite pour dit-il renforcer le front russe en Ukraine. Seuls les naïfs vont y croire. Les putschistes, en secret au Mali et au Burkina Faso ouvertement, officiellement au Niger avouent désormais leur incapacité en négociant avec les rebelles terroristes.

‘’Ni au Mali, ni au Niger encore moins au Burkina Faso, Vladimir Poutine n’a réussi à mâter les rébellions dans l’AES.’’

Les révolutionnaires africains théoriciens de bureaux et facultés climatisés doivent savoir une fois pour toute qu’une vraie révolution de libération totale se fait avec un objectif peaufiné, la conviction et l’adhésion des peuples. Et non avec l’assistance de puissances étrangères. Il suffit de se rappeler que Mao Tse Toung a su convaincre son peuple par « Prolétaires du monde entier unissez-vous… », le général GIAP du Vietnam, les Afghans ont vaincu et chassé de leurs sols les envahisseurs, puissances américaines russes et françaises malgré leur sophistiqué arsenal de guerre, grâce au courage, à la détermination et aux sacrifices multiples de leurs peuples.

Dans le cas contraire il ne faut pas à tout prix vouloir refaire l’histoire de la revanche ou de la vengeance. Il faut plutôt accepter l’histoire, en tirer leçon et s’inscrire dans une logique de vraie politique Pacifique du donner et du recevoir pour le bonheur des peuples africains.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr Issa Sangaré Yeresso prix international de journalisme Université Aix- MARSEILLE 2

Chevalier de l’ordre de la culture.’’