[Liste électorale en Côte d’Ivoire] Un processus politique complexe qui nécessite transparence et honnêteté

[Liste électorale en Côte d’Ivoire] Un processus politique complexe qui nécessite transparence et honnêteté

Dans ce billet, Dr. Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2. Chevalier de l'ordre de la Culture, relève les défis liés à la liste électorale en Côte d'Ivoire et la manière dont le processus politique impacte sa transparence.

-‘’La politique me rend si fanatique, bête que je ne comprends pas, que je n’accepte pas les choses si simples’’

Abidjan, le 31 mai 2023 (crocinfos.net) Même si on dit que ‘’en politique la mauvaise foi est la chose la plus partagé’’, il y a un minimum d’honnêteté intellectuelle. La démocratie à l’occidentale, copiée par les colonies a ses règles qui sont hélas sous nos tropiques interprétées selon qu’on soit au pouvoir ou dans l’opposition. La loi prévoit avant toute élection officielle nationale des phases et périodes de recensement, d’établissement d’une liste électorale  d’une révision de la liste établie et de proclamation de liste définitive de consensus. L’opération de la révision de la liste électorale consiste à la corriger, nettoyer et dépouiller de toutes anomalies visibles ou cachées, volontaires ou involontaires et d’y ajouter les nouveaux électeurs ayant droit au chapitre.

En Côte d’Ivoire, autrefois tout le processus électoral était géré par le gouvernement au pouvoir précisément par le ministère de l’Intérieur et ses puissants fonctionnaires les préfets et sous-préfets qui sont légalement les représentants du président de la République, chef de l’État. Tous les abus, fraudes pudiquement appelés ‘’technologies électorales’’ se faisaient sans gêne.

Dr Issa Sangaré Yeresso aux cotés de feu le président Félix Houphouët-Boigny

Dr Issa Sangaré Yeresso aux cotés de feu le président Félix Houphouët-Boigny

La lutte de l’opposition et les pressions internationales ont eu raison de ce système pervers imparfait. La démocratie a évolué, une commission électorale dite indépendante a été mise en place. Hélas le diable est dans le détail. Le ver est actuellement dans le fruit. En Côte d’Ivoire, les différentes commissions électorales indépendantes sont assujetties à la politique  par la désignation de certains de ses membres issus, défenseurs des intérêts des partis politiques. Si nos politiciens de droite, de gauche du centre,  la société civile et le peuple bon gré mal gré ont accepté de s’inscrire dans la démarche faisons avec et assumons.

‘’Pourquoi se faire peur et traumatiser le peuple ? Souvenons-nous de plus de 3000 morts…que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.’’

Il n’y aurait pas de palabres (Bla Bla Bla), de bagarres et de guerres meurtrières si tous les acteurs impliqués dans le processus de préparation des élections jouaient franc jeu dans l’exécution de leurs tâches. Les partis politiques, la justice et la Commission Électorale Indépendante ont la lourde responsabilité  de la paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire.

Une liste a été établie,  des oublis anomalies et fraudes ont été identifiés la justice et la commission électorale indépendante doivent faire leur travail. C’est si simple que je n’arrive pas comprendre tout ce tohu- bohu. Pourquoi se faire peur et traumatiser le peuple ?

Souvenons-nous de plus de 3000 morts…que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. Amina Yarabi.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr.Issa Sangaré Yeresso (Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture)


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