Maroc, la conjoncture est brumeuse, le Réal Madrid plane…

Maroc, la conjoncture est brumeuse, le Réal Madrid plane…

Le Réal Madrid plane sur la coupe du monde des clubs. Au Maroc justement, grosses inquiétudes pour les fermiers et les revendeurs des fruits et légumes. La conjoncture est brumeuse.

Abidjan, le 12-2-23 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le Réal Madrid plane sur la coupe du monde des clubs. Première équipe à remporter  cinq fois le trophée. Le Maroc sourit aux Merengués pour la deuxième fois.

Au Maroc justement, grosses inquiétudes pour les fermiers et les revendeurs des fruits et légumes. La conjoncture est brumeuse.

On aurait dit « un match de gala ». Le Réal Madrid était largement supérieur à son adversaire, le club saoudien d’Al Hilal. Il n’a pas longtemps à montrer ses intentions, son emprise sur le match et la qualité de son collectif. Pour autant, l’équipe championne de l’Arabie n’a pas été ridicule. Elle a su répondre aux coups de l’adversaire. Si le Réal Madrid a marqué cinq (5), Al Hilal a répliqué trois (3) fois. Huit (buts, pour le plaisir du public du stade Moulay Abdallah de Rabat. Vinicius Junior et Valverde ont marqué, chacun, deux fois et Benzema une fois. L’équipe brésilienne de Flamengo, vainqueur du match de classement face à Al Alhy d’Egypte (4-2).

‘’Le Réal Madrid était largement supérieur à son adversaire, le club saoudien d’Al Hilal. Il n’a pas longtemps à montrer ses intentions, son emprise sur le match et la qualité de son collectif. Pour autant, l’équipe championne de l’Arabie n’a pas été ridicule.’’

Le Maroc est aussi une terre agricole. Producteur de fruits et légumes, les marchés sont colorés les étals achalandés. Mais tout ce qui brille n’est pas de l’or. Les producteurs, les revendeurs et le consommateur final font grise mine. L’Etat marocain a pris la décision de surprendre les exportations de la pomme de terre, de la tomate et de l’oignon. Les revendeurs trouvent que les coûts à l’achat exorbitants. Le consommateur final demande juste les prix des produits et s’éloignent. « Le kilo de pomme de terre coûtait l’année dernière, 2 ou 2,5 dirhams au plus. Soit 120 à 150 FCA. Il vaut désormais 7 à 7,5 dirhams. Soit 420 à 450 FCFA. C’est trop même », s’énerve une jeune dame, au marché du quartier populaire d’Oulfa, terminus 20. « Avant, je partais directement à la campagne pour m’approvisionner. Maintenant, il y a des gens qui ont beaucoup d’argent et qui achètent toute la production à la base, dans les fermes », justifie le commerçant qui a demandé à parler sous anonymat. Son tricycle est chargé de pommes de terre. Difficile à écouler. « Le chargement me revient à 13000 dirhams aujourd’hui, soit 780.000 FCFA. La vie est devenue trop chère. Les gens n’ont plus d’argent et ne peuvent pas acheter les produits. »

‘’Le Maroc est aussi une terre agricole. Producteur de fruits et légumes, les marchés sont colorés les étals achalandés. Mais tout ce qui brille n’est pas de l’or.’’

Le commerçant visiblement inquiet. Les produits sont périssables d’une part et d’autre part, il craint les voleurs: « Les gens peuvent dérober les pommes de terre parce qu’ils n’ont pas d’argent. Ce n’était pas possible avant. »

Un exportateur de pommes rencontré dans un club à Casablanca est surpris par les coûts des produits sur le marché: « Nous n’avons jamais acheté des fruits à plus de 3 drhs/kg soit 180 FCFA/kg. Aujourd’hui nous avons des prix de l’ordre de 7 dirhams à 30 dirhams/kg. (420 à 1800 FCA/kg. C’est incroyable. »

L’Etat marocain a pris la décision de surprendre les exportations de la pomme de terre, de la tomate et de l’oignon. Ph. F.D.

Il explique la mauvaise conjoncture par la sécheresse que le pays a connue pendant trois ans d’affilée, la surexploitation de la nappe phréatique dans les zones de production et la vague de froid, cette année.  Une autre raison, les intrants utilisés. Les engrais sont proviennent de la Russie. « En raison de la guerre en Ukraine, ils coutent plus cher. Et ils sont revendus au marché noir, par la mafia », selon le commerçant rencontré au marché d’Oulfa, terminus 20.

Le Maroc exporte 60% de sa production de pommes de terre, d’oignons et de tomates vers l’Europe et vers certains pays de l’Afrique de l’Ouest notamment, le Mali, le Sénégal, le Niger. Le 9 février 2023, le gouvernement a suspendu les exportations des produits visés pour protéger le marché national. « C’est juste pour juguler la période difficile que nous connaissons », soutient un exportateur.

‘’Pour lutter contre la pénurie des produits pendant la saison sèche pour un pays comme la Côte d’Ivoire, il propose deux solutions’’

Pour lutter contre la pénurie des produits pendant la saison sèche pour un pays comme la Côte d’Ivoire, il propose deux solutions: l’investissement dans les entrepôts frigorifiques et l’utilisation de l’énergie solaire. Pour lui, l’irrigation des terres appauvrit les nappes phréatiques. Le coût d’un entrepôt frigorifique, 2,4 millions d’euros à 3 millions d’euros. Ils conservent les produits frais entre trois (3) et huit (mois).

Un message pour le Cardinal Fotomougou…

La chronique de Fernand Dédeh

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