[Niger] Mohamed Bazoum face aux attaques sanglantes répétées

[Niger] Mohamed Bazoum face aux attaques sanglantes répétées

Au moment où le Conseil constitutionnel du Niger confirmait la victoire à la présidentielle de Mohamed Bazoum, dimanche 21 mars, des attaques sanglantes des Djihadistes faisaient au moins 137 morts dans plusieurs villages et campements de la région de Tahoua, selon l’AFP.

-Au moins 137 morts, selon le gouvernement

Abidjan, le 23-03-2021 (crocinfos.net) Au moment où le Conseil constitutionnel du Niger confirmait la victoire à la présidentielle de Mohamed Bazoum, dimanche 21 mars, des attaques sanglantes des Djihadistes faisaient au moins 137 morts dans plusieurs villages et campements de la région de Tahoua, selon l’AFP.

La région de Tillabéri, située dans la zone dite ‘’des trois frontières’’, aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso, est régulièrement frappée par les groupes djihadistes, qui viennent de faire au moins 137 morts dans les attaques meurtrières du dimanche. Un véritable défi pour le président de la République, Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée dimanche par la Cour constitutionnelle du Niger.

Plusieurs villages et campements de la région de Tahoua, dans l’ouest du Niger, près du Mali, ont été la cible de multiples attaques, faisant au moins 137 morts, le dimanche 21 mars, selon le gouvernement.

Ce nouveau drame intervient six jours après des attaques similaires dans la même zone qui avaient fait 66 morts.

Les localités visées sont situées dans la région de Tahoua, voisine de celle de Tillabéri, toutes deux proches de la frontière avec le Mali.

Les localités visées par les nouvelles attaques sont situées dans la région de Tahoua, voisine de celle de Tillabéri, toutes deux proches de la frontière avec le Mali. © Capture écran France 24

Les localités visées par les nouvelles attaques sont situées dans la région de Tahoua, voisine de celle de Tillabéri, toutes deux proches de la frontière avec le Mali. © Capture écran France 24

Selon l’AFP, les attaques menées, dimanche 21 mars, par des hommes armés contre des villages de la région de Tahoua au Niger, non loin du Mali, ‘’ont entraîné la mort de 137 personnes’’, a annoncé lundi soir le gouvernement nigérien. ‘’En prenant dorénavant systématiquement les populations civiles pour cibles, ces bandits armés franchissent une étape de plus dans l’horreur et la barbarie’’, a dénoncé le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourahamane, dans un communiqué lu à la télévision publique.

L’intensification de ces attaques constitue le plus grand défi auquel va être confronté le nouveau chef de l’État Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée dimanche par la Cour constitutionnelle du Niger.

La dernière des attaques en date s’est produite dimanche lorsque des hommes armés à moto ‘’ont tiré sur tout ce qui bouge’’ dans les villages de ‘’Intazayene, Bakorat et Wistane’’, ainsi que ‘’dans des campements environnants’’ de la région de Tahoua, a déclaré à l’AFP un élu local.

Selon Alfouzazi Issintag, maire de la commune de Tillia, sur le territoire de laquelle se trouvent les villages attaqués, ‘’le nombre de victimes va au-delà de 60 morts’’. ‘’On est encore en train de découvrir des corps’’, a-t-il déclaré, ajoutant ce qui suit : ‘’Ils ont tiré sur les gens et ils ont emporté le bétail’’.

Des attaques à répétition

Le 15 mars, des djihadistes présumés y avaient mené plusieurs attaques contre des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou. Ils avaient également pris pour cible un village, massacrant des habitants et incendiant des véhicules et des greniers à céréales. Bilan : 66 morts.

Le même jour, une attaque revendiquée par l’organisation État islamique contre l’armée malienne dans cette zone ‘’des trois frontières’’ avait tué 33 soldats. La région de Tillabéri a été à ce jour la cible des attaques djihadistes les plus sanglantes de ce pays sahélien.

Le 2 janvier, entre les deux tours de l’élection présidentielle, 100 personnes avaient été tuées dans les attaques de deux villages de la commune de Mangaïzé, un des pires massacres de civils au Niger.

Un an auparavant, le 9 janvier 2020, 89 soldats nigériens étaient morts dans l’attaque du camp militaire de Chinégodar. Et un mois plus tôt, le 10 décembre 2019, ce sont 71 soldats nigériens qui avaient péri dans une attaque à Inates, une autre localité de la région de Tillabéri.

La rédaction avec l’AFP

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