[Opacité financière en Côte d’Ivoire] Les grands partis politiques PDCI, PPA-CI, RHDP sous le feu des critiques

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 9-1^er-2024 (crocinfos.net)—Depuis plusieurs années, le débat sur la justification du financement public des partis politiques en Côte d’Ivoire reste une préoccupation majeure. PDCI, PPA-CI et RHDP, les trois principaux partis, gardent un silence éloquent sur la transparence entourant les milliards qu’ils perçoivent. Le député indépendant, Antoine Assalé Tiémoko, revient sur cette problématique, et révèle son impact néfaste sur les finances de l’État.

Il rappelle que son hebdomadaire d’enquête, L’Éléphant Déchainé, qui revient, l’a écrit depuis plusieurs années. Les partis politiques ayant un certain nombre d’élus au parlement ou dans les collectivités, reçoivent depuis au moins 2003, un financement public qui se chiffre annuellement entre deux et trois milliards de FCFA.

Principalement, le PPA-CI (anciennement FPI de Gbagbo), le RHDP (anciennement RDR) et le PDCI se partagent depuis près de 20 ans, au moins 90% de l’argent public destiné aux partis politiques. La loi sur le financement public des partis politiques exige qu’ils justifient l’utilisation de cet argent chaque année, en déposant les bilans dans le premier trimestre.

Ces trois partis se partagent depuis près de 20 ans, 90% au moins de l’argent public destiné aux partis politiques.

Dr Christophe Kouamé de « CIVIS » avec lequel l’Eléphant Déchaîné a déjà travaillé sur ce dossier . Ph. Dr.

Cependant, depuis près de deux décennies, aucun parti politique n’a respecté cette obligation, n’ayant jamais déposé de justificatif auprès des autorités de la bonne gouvernance ou d’autres organes de contrôle des ressources publiques.

Dimanche 7 janvier 2024 au cours de l’émission NCI360, Dr Christophe Kouamé de « CIVIS » avec lequel l’Eléphant Déchaîné a déjà travaillé sur ce dossier et plusieurs autres a, encore, parlé de ce refus de transparence de la part des grands partis politiques.

‘’Ces trois partis se partagent depuis près de 20 ans, 90% au moins de l’argent public destiné aux partis politiques. Cependant, depuis près de deux décennies, aucun parti politique n’a respecté cette obligation, n’ayant jamais déposé de justificatif auprès des autorités de la bonne gouvernance ou d’autres organes de contrôle des ressources publiques.’’

Lors de l’émission NCI360 du 7 janvier 2024, Dr Christophe Kouamé de “CIVIS”, collaborateur de longue date de son organe d’investigation, a une fois de plus soulevé le manque de transparence des grands partis politiques.

‘’Quand il s’agit de ça, ces trois grands partis gardent le silence, l’argent n’aimant pas le bruit. Et ils nous promettent la transparence et la bonne gouvernance…quand ils seront au pouvoir’’, ironise Antoine Assalé Tiémoko, député de la nation indépendant.

Face à ces critiques, PDCI, PPA-CI et RHDP persistent dans leur silence, démontrant une ironique réticence à briser le silence sur l’utilisation de l’argent public. Les promesses de transparence et de bonne gouvernance sont évoquées, mais restent en suspens jusqu’à leur accession au pouvoir.

KPAN CHARLES