[Prix National d’Excellence 2024] De l’Excellence à la performance, Assalé Tiémoko veut savoir

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 7 août 2024 (crocinfos.net)—En onze années d’existence, c’est la première fois que les élus locaux, dont le processus de sélection semble le plus crédible, n’ont reçu aucun prix lors de la journée du Prix National d’Excellence 2024, à la présidence, le 5 août. Selon des sources crédibles, le processus de sélection implique trois entités : le cabinet du ministre de l’Intérieur, les préfets régionaux sur le terrain, et la Direction générale de la décentralisation et du développement local.

La photo de famille du Prix d’Excellence 2024. Ph. Dr

Les directeurs départementaux de la décentralisation siègent et retiennent les noms, qui sont ensuite remontés à la région. Le préfet de région transmet la liste au ministre de l’Intérieur, qui la transmet à la Direction générale de la décentralisation. Cette Direction, en charge des budgets des élus locaux, établit un PV avec les noms retenus parmi les 232 élus locaux, qu’elle transmet à la Commission à la Primature.

Les candidatures sont ensuite examinées attentivement par les jurys sectoriels, qui soumettent leurs délibérations aux comités techniques présidés par le directeur de cabinet du Premier ministre. Cette commission comprend des représentants de la Présidence de la République, de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, de la Grande chancellerie, de l’Inspection générale d’Etat et de la société civile. Le comité technique soumet à son tour ses recommandations au comité national présidé par le Premier ministre.

‘’Depuis onze ans, c’est la première fois que le Prix des élus locaux n’est pas attribué. Les élus locaux gèrent des budgets qu’ils exécutent, évalués par la Cour des comptes.’’

Lorsque commission sectorielle termine son travail, elle demande au ministère de l’Intérieur, via la Direction générale de la décentralisation, que les nominés déposent les documents liés à leur candidature (CNI, carte CMU, RIB, etc.). Cependant, il reste difficile de justifier l’absence de prix cette année avec des arguments solides, le prétexte officiel étant une “performance jugée insuffisante.” Cela implique que les conseils régionaux et les maires n’ont pas travaillé en 2023.

Les prix non attribués concernent des candidatures individuelles inscrites en ligne. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a trois catégories de Prix : les préfets, les policiers et les élus locaux, dont deux ont été attribués.

Assalé Tiémoko Antoine, le maire de la commune de Tiassalé s’interroge. Ph. Dr

Depuis onze ans, c’est la première fois que le Prix des élus locaux n’est pas attribué. Les élus locaux gèrent des budgets qu’ils exécutent, évalués par la Cour des comptes. Aujourd’hui, il est évident que la commune de Tiassalé est un modèle de gouvernance locale. Grâce à ses performances, elle bénéficie de tous les programmes, tels que ceux de l’AFD et de l’Union européenne. Selon des sources proches du conseil municipal de Tiassalé, le Programme PEFA avec Expertise France , Programme de budget participatif dont Tiassalé est le modèle en Côte d’Ivoire au niveau des collectivités territoriales sur des critères objectifs. Sous la gestion transparente d’Antoine Assalé Tiémoko, Tiassalé a été classée 3^e en 2020 et 2^e en 2022. Conformément au règlement, le même prix ne peut être attribué deux fois à la même personne, il ne restait donc qu’à être classé 1^er en 2024. Mais le futur candidat à la présidentielle de 2025 n’a pas été invité le 5 août 2024, à la Salle des pas perdus du Palais.

M. Antoine Assalé, prenant son mal en patience, souhaite connaître les critères qui ont conduit à considérer les trois élus locaux nominés comme non performants, afin de s’améliorer pour les années à venir. Pourquoi ne pas décerner le prix à celui qui le mérite ? Est-ce en raison de sa candidature présidentielle, qui lui donnerait encore plus de visibilité ? Autant de questions qui méritent des réponses pour les élus locaux victimes d’une “performance jugée insuffisante.” Une source proche du dossier a murmuré : “Si Antoine Assalé Tiémoko n’était pas parmi les nominés, le Prix serait attribué.”

Charles Kpan