[Rapatriement volontaire] Une première vague de 145 immigrants ivoiriens arrivent ce samedi de la Tunisie
Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de l'Économie numérique, porte-parole du gouvernement, annonce le retour volontaire d’une première vague de 145 Ivoiriens sur 500 présélectionnés résidant en Tunisie, le samedi 4 mars 2023 entre 13h et 14h par vol Air Côte d'Ivoire.
–‘’La Tunisie, une prison à ciel ouvert’’
Abidjan, le 4-3-23 (crocinfos.net) C’est la fin de calvaire avec violence physique de certains immigrants ivoiriens vivants en Tunisie. Sur le plateau de la télévision nationale ivoirienne, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, porte-parole du gouvernement a annoncé vendredi 3 mars 2023, dans le JT de 20h, le rapatriement volontaire des immigrants pour qui, l’aventure s’est transformée en un réel cauchemar et qui vivent le martyr en Tunisie.
Amadou Coulibaly a précisé que des bus de la SOTRA ont été mobilisés pour transporter les arrivants. Ceux-ci vont passer par un site de transit, notamment l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (INJS) à Marcory pendant trois jours au maximum en vue de leur prise en charge médicale et psychologique.
À leur sortie ils bénéficieront de 160 000 FCFA par personne afin qu’ils puissent regagner leur famille en attendant qu’ils soient recontactés pour bénéficier de l’aide que le gouvernement, selon les dispositions prises par le gouvernement annoncé en Conseil des ministres, le 1er mars 2023.
Par ailleurs, il précise que la situation est calme et l’on n’a enregistré aucun blessé parmi les Ivoiriens qui sont arrivés à l’ambassade. ‘’L’urgence est de préserver les vies de nos compatriotes’’, a insisté le ministre porte-parole du gouvernement, non sans affirmer que pour ce qui est du cas de ceux qui sont des élèves et étudiants, le ministère d’État, ministre des Affaires étrangères prendra des dispositions à cet effet.
Amadou Coulibaly a précisé que le chef de l’État Alassane Ouattara qui suit de près la situation de ses compatriotes là-bas, a débloqué 275 millions de FCFA pour accompagner déjà les personnes qui sont présentement à l’ambassade ivoirienne en Tunisie.
Après le rapatriement de ces quelque 500 Ivoiriens candidats volontaires au retour, ils seront identifiés et recensés par l’ONECI (Office national de l’état civil et de l’identification), puis bénéficieront de tous les programmes de réinsertion socioprofessionnelle mis en place par le ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique.
Le Président Alassane Ouattara a apporté un appui financier de plus d’un milliard de FCFA pour soutenir ses concitoyens et pour faciliter la réintégration de ceux qui reviennent en Côte d’Ivoire.
Bienvenue R.K.
Encadré
Les vérités crues de la FIDHOP
Christopher Seri Soka représentant la Fondation internationale pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie pacifique (FIDHOP) et président de l’Union des Ivoiriens de Tunisie (I’UIT), rentré à Abidjan cette semaine, a fait le point d’une situation alarmante lors d’une conférence de presse, vendredi 3 mars à Abidjan.« la Tunisie est devenue une prison à ciel ouvert aujourd’hui », pour les migrants d’Afrique subsaharienne. « La question de la carte de séjour bloque tout », a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse à Abidjan, affirmant qu’il était quasiment impossible pour les travailleurs migrants d’obtenir ce sésame en Tunisie. « Sans carte de séjour, vous ne pouvez pas aller au poste de police si vous êtes agressé, vous travaillez au noir » et « cela encourage les abus de pouvoir », poursuit-il.
Se fondant sur ces rapports documentés et alarmants et analysant les propos racistes, haineux et dangereux tenus le mardi 21 février 2023, par le président Kais Saied de la République tunisienne en personne. Et ce, contre l’immigration clandestine de ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, dont la présence en Tunisie serait source de «violences, de crimes et d’actes inacceptables» et une menace démographique pour la Tunisie, Dr Boga Sako Gervais, président-fondateur de la FIDHOP rappelle que les faits qui se produisent ces dernières semaines en Tunisie, sont de violations gravissimes des
Droits de l’Homme et de crime contre l’humanité, et les condamnent avec la dernière énergie, en blâmant tous leurs auteurs.
« La FIDHOP soutient que le Président KAIS SAIED devra être tenu pour principal responsable du bilan certainement lourd des crimes et des violences perpétrés par certaines populations et la police tunisiennes contre les Immigrés Noirs en Tunisie ! Il devra donc en répondre le moment venu devant l’Assemblée des Chefs d’État de l’Union Africaine, ainsi que devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ! », martèle-t-il.
En revanche, La FIDHOP demande à l’ONU d’exiger des comptes à la Tunisie, qui a signé et ratifié la plupart des Chartes et des Conventions internationales relatives aux Droits de l’Homme et dont les ressortissants, les Tunisiens sont, bien paradoxalement, parmi les plus grands migrants clandestins en Europe (selon les chiffres officiels italiens, en 2022, plus de 32.000 migrants, sont arrivés
clandestinement en Italie en provenance de Tunisie, dont 18.000 Tunisiens.)
Par ailleurs, il plaide auprès du Président de la République de Côte d’Ivoire afin que l’enveloppe d’un milliard FCFA annoncée soit multipliée par deux ou même trois, pour ramener au pays tout Ivoirien qui le désire.
B.R.K.
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