Renouvellement à la tête des institutions de la République vu par Ange Djeni
Dans cette contribution, Ange Djeni, analyste politique, fait un plaidoyer auprès du chef de l’État pour le rajeunissement des présidents des institutions de la République.
Abidjan, le 30-4-23 (crocinfos.net) Dans l’exercice de ses fonctions de Président de la République, chef de l’administration publique, nomme les Présidents des Institutions de la République.
L’une des missions de ces Présidents des Institutions de la République est de gérer leur structure, en application de la Loi Fondamentale de notre pays, et surtout des orientations politiques du Président de la République.
Les Présidents des Institutions de la République, considérés comme des obligés du chef de l’État, sont invités et associés à la majorité des cérémonies officielles initiées par la Présidence de la République.
Il est de notoriété publique que nos cérémonies officielles connaissent parfois des extensions, heure de démarrage retardée, cérémonie plus longue que prévue, etc. Sont autant de situations qui mettent en mal nos Présidents d’Institutions de la République, qui pour la plupart, au regard de leur âge très avancé, sont astreints à un régime ou un traitement médical stricte un malaise est vite arrivé si une cérémonie se prolonge plus que prévue.
L’ex Président américain Barack OBAMA disait « l’Afrique a besoin d’institutions fortes ». Si le leader placé à la tête d’une Institution de la République afin de l’impulser, et marquer son empreinte à travers sa vision et son orientation, si ce leader donc a des soucis de santé, comment pourrait-il remplir au mieux sa fonction ?
C’est pourquoi nous plaidons auprès du Président de la République, par ailleurs chef de l’administration publique pour que des bilans le bilan de santé des hautes personnalités de l’État soient effectués avant leur nomination à la tête des Institutions de la République.
Une bonne santé physique et une performance avérée de nos Présidents d’Institutions de la République pourraient dissiper la tendance répandue selon laquelle la Présidence d’une Institution de la République est un poste- garage, voire une rétribution ou une récompense pour service rendu.
Par ailleurs le mutisme observé par certaines Institutions de la République laisse croire qu’elles sont intitules et budgétivores et sans grande incidence sur la vie des populations.
C’est pourquoi, nous estimons que le Président de la République gagnerait à nommer à la tête des Institutions de la République, des personnalités de moins de 65 ans. Cette limite d’âge serait indiquée pour la nomination des prochains Présidents des Institutions de la République vu qu’en juillet 2023, trois ans renouvelables une fois, le Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance et pour le Médiateur de la République en avril 2024, six ans non renouvelables seront au terme de leur mandat.
‘’L’inconvénient de la nomination d’un Président d’Institution de la République d’un âge très avancé et donc au soir de sa carrière professionnelle et surtout de sa vie, est qu’il n’a plus grand-chose à prouver, ni de défis à relever, aussi aucune initiative notable ne sera engagée pour le dynamisme de l’Institution de la République dont il a la charge.’’
La présentation d’un bilan annuel d’exercice est aussi gage de dynamisme et dénote du niveau de rendement des Institutions de la République.
Nous espérons que notre plaidoyer auprès du Chef de l’État sera attendu vu le positionnement qu’il souhaite pour notre pays dans le concert des nations émergentes.
L’inconvénient de la nomination d’un Président d’Institution de la République d’un âge très avancé et donc au soir de sa carrière professionnelle et surtout de sa vie, est qu’il n’a plus grand-chose à prouver, ni de défis à relever, aussi aucune initiative notable ne sera engagée pour le dynamisme de l’Institution de la République dont il a la charge. Par ricochet, les collaborateurs étant à l’image du leader, toute l’institution sera à la traîne.
Pour finir, nous suggérons un classement des Présidents et des Institutions de la République afin que leur travail soit reconnu par les populations et que les Institutions de la République primés soient une locomotive pour les autres.
Ange DJENI, Analyste politique
