[Réplique acerbe d’un journaliste ivoirien aux critiques françaises] Polygamie, tradition et complexe post-colonial (contribution)

[Réplique acerbe d’un journaliste ivoirien aux critiques françaises] Polygamie, tradition et complexe post-colonial (contribution)

Dr Issa Sagré Yeresso, journaliste ivoirien, met la plume dans la plaie face aux critiques des médias français, mettant en lumière la polygamie, la démocratie sénégalaise et les complexités post-coloniales.

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 5-4-2024 (crocinfos.net)—J’ai pitié pour les journalistes (mes confrères) français.

Les journalistes français tous les supports confondus (presse écrite, audiovisuel, presse en ligne…) se sont une fois de plus ridiculisés dans leurs complexes de supériorité. Est-il besoin de souligner que le complexe qu’il soit de supériorité ou d’infériorité est une tare ?

‘’Ils ont déjà prévu d’introduire le diable entre le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko.’’

Dr. Issa Sangaré Yeresso

Dr. Issa Sangaré Yeresso

Certains confrères et non des moindres ont tenté de sous-estimer voire, vilipender, moquer la démocratie exemplaire qui a vu l’alternance au Sénégal. Ils ont avec sarcasme commenté la complicité, la cohabitation de deux amis militants leaders d’un parti politique Pastef qui a remporté sans conteste les élections présidentielles du 24 mars 2024. Ils ont déjà prévu d’introduire le diable entre le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko.

‘’Un pays souverain qui a librement adopté la polygamie a-t-elle des comptes à rendre ? Non, surtout pas aux pays où les hommes poilus aux sexes mâles se font l’amour et se marient devant des maires et des prêtres. Un pays où les femmes entre elles se font l’amour et se marient entre elles…’’

Le ridicule qui, hélas ne tue pas, ce sont les commentaires tendancieux des journalistes français professionnels de la désinformation et de la propagande (référez-vous aux guerres en Bosnie, Syrie, Irak, Afghanistan, Palestine, Ukraine…) sur les deux épouses de Diomaye Faye légales officielles qui font leur entrée au Palais de la République du Sénégal. Et pourtant les journalistes africains se gardent de commenter la vie amoureuse privée atypique des locataires de l’Élysée et du Matignon. Les journalistes français indexent la polygamie avec narquoise et dédain. Incultes ? Peut-être qu’ils le sont ; de mauvaise foi c’est certain qu’ils le sont. Un pays souverain qui a librement adopté la polygamie a-t-elle des comptes à rendre ? Non, surtout pas aux pays où les hommes poilus aux sexes mâles se font l’amour et se marient devant des maires et des prêtres. Un pays où les femmes entre elles se font l’amour et se marient entre elles. Des pays où le mariage est ramené à un contrat d’intérêts ; une Europe où des êtres humains sont officiellement autorisés à sodomiser leurs animaux de compagnie ; et leur loi dit pourvu qu’ils ne leur fassent pas mal.

‘’Évidemment les journalistes et commentateurs français ne voient pas la poutre dans leurs yeux.’’

Comme si ces animaux pouvaient dire qu’ils ont mal. Quelle civilisation ! Quel monde ! Un pays où les abus sexuels sur les enfants pédophilie sont le quotidien. Ces perversions peuvent-elles être préférables aux mariages hétérosexuels officiels entre un homme et plusieurs femmes ??? Notre tradition donne le libre choix aux majeurs entre la polygamie et la monogamie et même le célibat.

Évidemment les journalistes et commentateurs français ne voient pas la poutre dans leurs yeux.

Chers confrères gênez-vous un tout petit peu. Soyez tolérants impartiaux et objectifs. Votre crédibilité est de plus en plus entamée. Chacun prend son plaisir comme il veut et là où il veut.

À vous vos us et coutumes, à nous notre culture.

Le complexe des colons a la peau dure ; ça tombe bien, décomplexés, la révolte, la détermination des descendants des ex-colonies à préserver leurs cultures a du tranchant.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr. Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.

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