[Sénégal] Liberté pour Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye avant l’élection présidentielle au Sénégal

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 15-3-2024 (crocinfos.net)—Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, deux figures marquantes de l’opposition au Sénégal, ont recouvré leur liberté le jeudi 14 mars, à dix jours seulement de l’élection présidentielle. Cette libération tant attendue intervient suite à l’adoption, le 6 mars, d’un projet de loi d’amnistie initié par le président Macky Sall et entériné par le Parlement.

Ousmane Sonko, opposant politique, avait été condamné à deux ans de prison ferme le 1^er juin 2023 pour “corruption de la jeunesse” par un tribunal à Dakar, mais acquitté des accusations de viols dans une affaire politico-judiciaire de longue date. Depuis 2021, il est au cœur de plusieurs affaires judiciaires qu’il dénonce comme des manœuvres politiques orchestrées contre lui, alimentant ainsi les tensions avec le pouvoir en place.

‘’La population exprime son désir que cette période de joie se prolonge jusqu’au jour du scrutin, dans un climat de paix et de transparence.’’

Malgré sa disqualification de la présidentielle par le Conseil constitutionnel, Sonko demeure une figure majeure de l’opposition. Quant à Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général et numéro deux de Pastef, il était en détention depuis près d’un an pour “outrage à magistrat”, suite à une publication sur Facebook. Toutefois, aucune condamnation n’a été prononcée contre lui, préservant ainsi son éligibilité.

La campagne électorale au Sénégal, lancée dans un climat de grande incertitude, voit désormais s’affronter dix-neuf candidats validés par le Conseil constitutionnel, dont Amadou Ba, représentant du parti présidentiel.

La dissolution du Parti Pastef le 31 juillet 2023, auquel appartenait Sonko, n’a pas entamé la détermination de l’opposition, désormais unie sous la bannière de la coalition “Diomaye président”, menée par Bassirou Diomaye Faye.

La libération de Sonko et Faye injecte un nouveau dynamisme dans la campagne électorale sénégalaise. Ce qui suscite l’espoir d’une campagne pacifique vers un nouveau président le 24 mars. La population exprime son désir que cette période de joie se prolonge jusqu’au jour du scrutin, dans un climat de paix et de transparence.

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