[Abattoir de Port-Bouët] Des marchands de bétails s’insurgent contre l’augmentation des frais d’enlèvement de déchets décidée par la structure d’Issiaka Sawadogo
Suite à sa demande de collecte, d’enlèvement et de traitement des déchets de l’abattoir de Port-Bouët adressée au district autonome d’Abidjan, la Fédération Nationale des Coopératives de la Filière Bétail et Viande de Côte d’Ivoire (FENACOFBVI-CI) ayant pour Président du conseil d’administration M. Issiaka Sawadogo a obtenu un avis favorable le 18 septembre 2024.
Toutefois, le District d’Abidjan prend soin d’indiquer à cette organisation que « les prestations d’enlèvement de la litière sont fixées à 20.000 F CFA, par camion au débarquement. »
Mais contre toute attente, la FENACOFBVI-CI dans un courrier en date du 30 décembre 2024, informe le District autonome d’Abidjan d’une augmentation des frais de déchargement, c’est –à-dire de l’application de nouveaux frais de déchargement de la litière au marché à bétail fixés à 35 000 FCFA.
« Cette décision, mise en vigueur depuis le 1er décembre 2024, a été rendue nécessaire par l’augmentation des charges opérationnelles, parmi lesquelles figurent le montant mensuel de trois millions de francs 3 000 000 FCFA versé à l’ANAGED, tous les mois pour la gestion et l’enlèvement de la litière. Ces coûts, combinés aux dépenses liées à l’entretien des infrastructures et à la manutention qui nous revient à 6500F par camion, ne pouvaient plus être couverts par le tarif précédent de 20 000 FCFA », explique cette structure.
Cette augmentation jugée très élevée et unilatérale des frais de collecte, d’enlèvement et de traitement des déchets de l’abattoir de Port-Bouët concédés à la FENACOFBVI-CI est véhément décriée par des marchands de bétails.
Pour l’Union Régionale des Sociétés Coopératives des Marchands de Bétail d’Abidjan (URSCMABA) qui a à sa tête M. Coulibaly Mory, c’est un passage brusque au grand désarroi des acteurs de la chaine de valeur et sans que rien ne puisse justifier. Une augmentation de 20.000 FCFA à 35.000 FCFA, soit une augmentation de 75%.
« Ce service public ayant été concédé à la FENACOFBVI-CI il y a seulement trois mois, cette charge supplémentaire décidée par la FENACOFBVI-CI qui vient alourdir davantage les contraintes qui pèsent déjà sur les acteurs de la filière bétail-viande, est de nature à compromettre la rentabilité et la viabilité de leurs activités. », a regretté cette faitière dans une communication en date du 31 décembre 2024 dont nous avons reçu copie.
L’URSCMABA s’insurge donc contre cette décision, car diront les premiers responsables de cette organisation, leurs membres subissent de plein-fouet cette augmentation indue et élèvent une vive protestation contre cette pratique cavalière qui ne tient pas compte de leurs nombreuses charges, non sans indiquer qu’ils n’ont pas été associés à cette décision.
Par ailleurs, les membres de cette union prennent à témoin l’opinion nationale et internationale « qu’ils ne sauraient répondre à d’éventuelles conséquences dommageables qui découleront de cette augmentation. », ont-ils prévenu.
Y. Kobo
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