[Affaire soin gratuit] Le PCA de la Fsucom de Yopougon-Port-Bouët II réagit
Roger Kouakou dénonçait ce jour sur sa page Facebook que la Formation sanitaire urbaine communautaire (Fsucom) de Yopougon-Port-Bouët II a utilisé le ticket d’entrée d'une structure sanitaire étatique à 5000 FCFA. « Pourtant on devrait se soigner gratuitement pendant la campagne présidentielle de 2010 », justifie-t-il
Abidjan, le 15-03-2021 (crocinfos.net) Roger Kouakou dénonçait ce jour sur sa page Facebook que la Formation sanitaire urbaine communautaire (Fsucom) de Yopougon-Port-Bouët II a utilisé le ticket d’entrée d’une structure sanitaire étatique à 5000 FCFA. « Pourtant on devrait se soigner gratuitement pendant la campagne présidentielle de 2010 », justifie-t-il.
En effet, sur le reçu de la patiente, Kouakou Maeva (rendu public), dont l’âge n’est pas défini, le service pédiatrie, à travers la caissière Assiata a encaissé la somme de 5000FCFA (cinq mille francs CFA).
Joint plus tard à travers Messenger, Roger Kouakou a indiqué que l’enfant, qui n’est autre que sa première fille a 9 ans et qu’elle souffrait d’une infection palustre.
Pour l’équilibre de l’information, le président du conseil d’administration de la Fsucom de Yopougon-Port-Bouët II, El Hadj Abou Touré, joint par téléphone n’a pas nié les faits, mais a apporté plus de précisions : « C’est un service extérieur dont nous louons les services pour faciliter des soins sur place. Ce n’est pas un service affecté par l’État. Tout se fait dans la transparence avec des reçus».
Les Fsucom sont-elles des établissements sanitaires étatiques ? « À la différence d’autres établissements de santé, les établissements sanitaires communautaire (Escom) sont spécifiques en ce sens qu’ils ont une gestion privée sans appui financier du budget de fonctionnement de l’État », précise le Pca.
Ces établissements sanitaires communautaires bénéficiaient des redevances de l’État. Mais de la gratuité totale en 2011 à la gratuité ciblée en 2012 au cours de laquelle l’État a décidé de payer les salaires du personnel (qu’il n’arrive pas à le faire sur plusieurs mois), les charges de ces structures s’amoncellent. « Jusqu’à ce jour, l’État a réussi, après plusieurs tentatives, à payer 700 millions sur une facture de plus de 2,8 milliards Fcfa, donc, il reste plus de 2,1 milliards FCFA à payer », nous indiquera une source proche de la fédération des associations des gestionnaires sous le couvert de l’anonymat.
Concernant la gratuité des soins, c’est le jeudi 16 février 2012, lors d’une conférence de presse relative à la mise en œuvre de la gratuite ciblée que Mme la ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le Sida d’alors, Prof. Thérèse N’Dri Yoman indiquait ce qui suit : « pour l’enfant
– Ce sont les enfants âgés de 0 à 5 ans qui sont éligibles.
– Pour ceux-ci, il s’agit de la gratuité de la prise en charge des maladies les plus fréquentes, c’est-à-dire Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance (Pecimne), que ce soit au plan médical qu’au plan chirurgical ».
Il y a plus vingt ans que, conformément à ses engagements internationaux, l’État de Côte d’Ivoire, avec l’appui des partenaires au développement et la participation des communautés locales ont mis en service les premiers centres de Santé Communautaire de Côte d’Ivoire. Ce, dans le cadre du Projet Santé Abidjan(PSA). Ces établissements sanitaires communautaires sont gérés par la communauté elle-même à travers les présidents de conseil d’administration élus par eux. On note plus d’une trentaine à travers la Côte d’Ivoire. L’objectif de l’État était de rapprocher la santé des populations afin que celles-ci se soignent à moindre coût.
Par ailleurs, les établissements sanitaires communautaires emploient du personnel qualifié affecté par l’État, donc assistés par l’État, mais sont ils sont privés et gérés par le président du conseil d’administration.
L’enfant ayant été consulté à la Fscucom de Yopougon-Port-Bouët II a plus de 5 ans donc, n’est plus ‘’éligibles’’. Encore qu’ici, il s’agit d’une prestation de service d’un privé.
Bienvenue K. Rolande
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