[Atteinte à la liberté de la Presse] Un journaliste ivoirien séquestré puis violenté à une prison à Abidjan
Le chef du service des Grands Genres du quotidien, L’Intelligent d’Abidjan, Claude Dasse (photo de Une) a été menacé, séquestré, roué de coups, dépossédés de son téléphone portable puis filmé par des gardes pénitentiaires, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), mercredi 6 mai 2020.
Le rendez-vous que le journaliste, Claude Dassé du quotidien, l’Intelligent d’Abidjan, avait avec l’agent d’encadrement, Koné Kassoum dit ‘’La Machine’’mercredi à Abidjan, dans le cadre d’une enquête s’est transformé en 4 heures cauchemardesques.
Selon le confrère, il avait appelé deux jours avant le directeur-régisseur de la Maca, qui l’a orienté vers l’agent d’encadrement, Koné Kassoum dit ‘’La Machine’’, parce que son agenda ne lui permettait pas d’être présent.
Contacté, l’agent s’est fait menaçant. Claude Dassé est reparti vers le directeur de la prison pour lui rendre compte. Sans doute, interpellé sur son attitude, l’agent s’est excusé et a convenu d’un rendez-vous, avec Claude.
En se rendant au à la Maca, le journaliste a tenu à informer le régisseur, bien que celui-ci l’ayant prévenu de son absence. « Monsieur Koné Hincleban s’est montré plutôt coopératif », reconnaît le confrère.
Par contre, il s’est rendu compte qu’il a été piégé par Koné Kassoum, qui a joué à l’agneau au début. « Après m’être présenté à lui, nous nous sommes isolé pour échanger », s’est confié Claude Dassé à Aprnews.
‘’(…) Ne rien écrire sur ce qui s’est passé, ni sur le sujet pour lequel j’étais venu, sinon c’est ma mort’’
Par conséquent, la situation a dégénéré et sieur Koné a sorti ses ‘’griffes’’ quand le journaliste lui a demandé l’autorisation d’enregistrer ses propos. « Il s’est énervé et a commencé à me traiter de tous les noms. Il m’a demandé pourquoi je viens fourrer mon nez dans leurs affaires. Et que ce n’est pas mon problème. Il s’est mis à me menacer. Il a donné l’ordre à ses collègues de me mettre dans un coin où ils m’ont gardé là pendant environ 4 h de temps. J’ai été roué de coups. Ce n’était pas facile. C’est ensuite qu’ils m’ont libéré. Au moment de me laisser partir, Koné Kassoum m’a demandé de ne rien écrire sur ce qui s’est passé, ni sur le sujet pour lequel j’étais venu, sinon c’est ma mort», a déclaré Claude Dassé.
L’enquête que mène le Grand Reporter de l’IA porte sur des soupçons de rackets sur les prisonniers depuis le mois de janvier 2020, par Koné Kassoum.
Quatre jours après la célébration de la Journée Mondiale de la liberté de la presse, un journaliste ivoirien vient de subir l’ardeur impétueuse de l’administration pénitentiaire ivoirienne.
Le procureur de la République doit s’autosaisir de cette affaire comme il l’a toujours fait pour sanctionner les journalistes.
Kpan Charles
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