[Propos d’observateur] Hamed Bakayoko avait raison

[Propos d’observateur] Hamed Bakayoko avait raison

Après la destruction "du mur de Bonoua", Hamed Bakayoko a pu se rendre dans cette cité et a donné ce conseil aux jeunes.

-Politique de Côte d’Ivoire: Hambak avait raison!

Abidjan, le 9-6-22 (crocinfos.net) Après la destruction “du mur de Bonoua“, Hamed Bakayoko a pu se rendre dans cette cité et a donné ce conseil aux jeunes. Il a dit en substance : “Quand on signe nos accords, on ne vous informe pas, on ne vous appelle pas, on fait ça entre nous, donc si on est en palabre, ne vous mêlez pas, laissez-nous !” Hamed, tu as laissé un message très fort, très sensé. Tu peux reposer en paix !
Ce n’est pas à la télé que vous les avez vus, les représentants du peuple, se serrer la main et rire la veille, pendant et après l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale ? Ils vous ont dit qu’ils allaient trouver un consensus autour de Bictogo, le candidat du président de l’exécutif ? Comme vos oreilles sont dures ou vous êtes bêtes, demain, quand ils vont dire : “Sorteeez, l’heure est graaave, abandonnez vos activités, enfants, jeunes et vieux, pour aller défendre les intérêts des enfants des autres. Ces députés étaient allés faire campagne auprès de nous, ils avaient demandé de les élire pour faire notre bonheur ; ils allaient être un contre-poids face au pouvoir et défendre nos intérêts. Si aujourd’hui, ils ont un groupe parlementaire qui ne dit pas son nom pour leur propre bonheur, nous, en bas ici là, on gagnera quoi ? Chers élus, si vous avez fait bloc autour du candidat désigné par le président de la République afin que ses projets passent sans embûches, c’est que vous êtes ensemble.

”Il a dit en substance : “Quand on signe nos accords, on ne vous informe pas, on ne vous appelle pas, on fait ça entre nous, donc si on est en palabre, ne vous mêlez pas, laissez-nous !” Hamed, tu as laissé un message très fort, très sensé”.

Alors, demain, lorsque qu’on va vous demander de laisser “les sexes s’orienter comme ils veulent”, pourrez-vous dire “non”? Que vous vous y opposez? Vous avez choisi le candidat du président, vous avez donc la confiance du président, n’allez plus fatiguer nos oreilles ( nous qui vous suivons à travers la télé) par vos pamphlets vides quand un représentant du gouvernement viendra soumettre des projets de lois.
En fait, le président veut jouer à l’éléphant en respectant la séparation des pouvoirs, sinon il peut gouverner par ordonnance ! C’est par bienséance que l’éléphant détruit les champs pendant la nuit, s’il le fait la journée, on va faire quoi ? Vous aussi, vous aurez pu, pour respecter vos mandants, jouer le jeu en proposant un candidat puisque vous savez que, mathématiquement, vous ne pouvez pas battre le candidat Adama Bictogo vu le nombre (157 députés Rhdp) qui plaide déjà en sa faveur. Ce semblant de jeu pouvait atténuer la peine de vos électeurs qui luttent seuls contre la vie chère par exemple. Vous avez préféré élire ensemble le président de votre institution, vous ne pouvez plus l’abandonner, vous allez donc désormais “vivre ensemble”. Nous, on vous regarde seulement !
Le seul dividende que nous tirons est que, désormais, les politiciens vont nous faire l’économie de la comédie indigeste qu’on appelle “dialogue politique”.
Notre prochain rendez-vous est, quant à lui, prévu pour décembre 2025 certainement. Dans trois ans donc.
On a tout compris. Tiken Jah, je te salue.

Par Pascal Kouassi


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