[CAN 2023] Prières, trophée et solidarité en Côte d’Ivoire
La victoire en Coupe d'Afrique des Nations 2024 unit la Côte d'Ivoire autour de la solidarité, des prières et du partage du trophée.
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 18-2-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo : Une semaine après le sacre en coupe d’Afrique des nations, les Ivoiriens et les Ivoiriennes ont encore les étoiles dans les yeux. Prières œcuméniques organisées par le bien nommé Prédicateur de Songon, exhibition du trophée par l’incompris président de la fédération ivoirienne de football. Le monde entier continue de s’émouvoir devant « la CAN de l’hospitalité ».
Ce samedi 17 février 2024, au Palais de la Culture de Treichville, les hommes et les femmes de Dieu ont quitté pour un moment, les églises, temples et mosquée, pour prier pour la Côte d’Ivoire, pour l’organisation réussie de la coupe d’Afrique des nations. Bien sûr, rien d’étonnant quand l’occupant de la primature est lui-même un prédicateur. « C’est vrai que nous avons la Coupe d’Afrique des nations. Mais, la plus grande coupe que la Côte d’Ivoire a gagnée, c’est la coupe de la fraternité, la coupe de l’amitié et la coupe de la solidarité. Les Ivoiriens ont démontré que ce pays est un pays de l’hospitalité », a dit celui que ton Camarade a élevé au rang de général trois étoiles.
Le trophée, objet de toutes les attentions et de tous les regards, a été présenté aux intercesseurs. Il porte en lui la joie et l’ambition de chaque Ivoirienne et de chaque Ivoirien. Le voir de si près ou le toucher est un rêve d’enfant accompli.
La tâche du président de la fédération ivoirienne de football, gardien du bel objet d’art, n’est pas facile. Comment faire en sorte de satisfaire l’envie et la curiosité des millions de supporters qui aimeraient garder un souvenir du trophée de l’hospitalité ? Temps de réflexion et de communication.
Une partie de l’opinion est braquée contre le premier responsable de la Fédération ivoirienne de football. Disons clairement les choses, la victoire des Éléphants a sauvé le football ivoirien d’une crise. Les vieux démons se sont réveillés après la défaite face à la Guinée équatoriale (0-4) et l’angoisse d’une élimination des Éléphants au premier tour de la CAN de l’hospitalité.
Les hommes et femmes au pouvoir, aujourd’hui, à la fédération ivoirienne de football ont déclenché les hostilités contre l’équipe précédente après la défaite de l’équipe nationale en éliminatoires de la coupe du monde 2018 (0-2 face au Maroc, le 11 novembre 2017). La crise créée de toutes pièces a abouti à la mise en place d’un comité de normalisation puis à l’élection des gouvernants actuels à la fédération le 22 avril 2022. « Ils connaissent la recette… », soupire un proche de l’ancien comité exécutif.
Sauvé des eaux par l’incroyable parcours des Éléphants et l’étincelle du 11 février, l’actuel président de la fédération ivoirienne de football est objet de critiques acerbes de ses détracteurs. Il est traité « d’arrogant », « d’omniprésent », « d’irrespectueux » envers le public et les supporters-maso.
Les proches de YID comprennent bien que « qui veut tuer son chien, l’accuse de la rage ». En retour, que fait-elle pour rassurer cette opinion qui grogne ? Tout ici est dans l’approche et dans la communication.
Il faut s’adresser à tous les mécontents, à tous ceux et toutes celles qui ont souffert d’une manière ou d’une autre pendant la CAN, ces supporters qui ont passé des nuits blanches à la recherche des tickets d’accès au stade, s’excuser pour les difficultés, les actes et propos incompris ou pris au premier degré et juste leur dire que le trophée est aussi le leur. La joie doit être pour tous et pour chacun. Pour toutes et pour chacune.
La chronique FERNAND DEDEH
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