Chaque ministre sait ce qui lui reste à faire
Le séminaire du gouvernement JPA1 a pris fin ce vendredi 23 avril 2021 à Yamoussoukro. Le cadre d’actions de l’équipe gouvernementale est clairement défini: un gouvernement de mission et de résultats. Par opposition au gouvernement de politiciens professionnels, bavards et peu performants. Chaque ministre sait ce qui lui reste à faire.
Abidjan, le 24-04-2021 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le séminaire du gouvernement JPA1 a pris fin ce vendredi 23 avril 2021 à Yamoussoukro. Le cadre d’actions de l’équipe gouvernementale est clairement défini: un gouvernement de mission et de résultats. Par opposition au gouvernement de politiciens professionnels, bavards et peu performants. Chaque ministre sait ce qui lui reste à faire.
1- L’étape de « pays émergent à l’orée de 2020 » est désormais dépassée. JPA n’a pas dit si nous sommes émergents ou pas. Mais il définit un nouveau cap: « la Côte d’Ivoire doit être propulsée au rang de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure ». Ce qui signifie que soit que nous sommes actuellement de la tranche inférieure ou carrément, nous sommes arrêtés à la porte des pays émergents ou à revenus intermédiaires.
2- Les conditions pour relever le défi « du pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure » sont clairement listées: un intérêt plus important, accordé aux problématiques du capital humain, de l’accès universel aux biens et services publics essentiels : l’électricité, l’eau potable, la santé, l’habitat, la mobilité, la connexion digitale. L’amélioration du cadre vie, la formation, l’emploi, notamment des jeunes et des personnes en situation de handicap, l’autonomisation de femme, la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la cohésion sociale, la réconciliation nationale, la protection des droits humains, la justice, sécurité des biens et des personnes, la lutte contre la corruption, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent
3- L’eau et l’électricité: ça tombe bien. Les Ivoiriens constatent actuellement des difficultés en approvisionnement de l’eau potable et des coupures intempestives de l’électricité. Le réseau de Côte d’Ivoire appartient à l’Etat. Il a concédé à la Compagnie ivoirienne d’électricité, l’exploitation de la distribution aux clients. Concernant la production de l’électricité, elle a été confiée en majorité, aux producteurs indépendants. La vétusté du réseau, le changement climatique, la forte chaleur, l’assèchement des barrages, les pannes techniques dans certaines centrales thermiques, le dysfonctionnement du réseau électrique au Ghana, induisant des problèmes d’interconnexion et les Ivoiriens vivent un délestage qui ne dit pas son nom.
Tous les projets prennent du plomb si l’eau et l’électricité viennent à manquer. L’Economie subit le contre-coup.
Le gouvernement nourrit l’ambition d’accroître la production d’eau potable et le branchement de 200.000 branchements dans le cadre du programme d’Electricité pour tous. Mais tout cela dépend des investissements de base et du contrôle de l’urbanisation.
4- La Santé: Le gouvernement entend rendre opérationnels le service de gynéco obstétrique du CHU de Treichville, RTB rétablir la continuité de service du CHU de Yopougon. Souci d’un internaute: « J’ai lu le compte rendu du séminaire du gouvernement et je n’ai vu aucune mention concernant le CHU d’Abobo alors que l’obtention de son financement a été́ annoncée et que même des appels d’offres auraient été́ lancés. Il en est de même de l’institut de cardiologie de Bouaké ». Le gouvernement est au service des citoyens. Il doit apaiser leurs angoisses.
5- Le Sport: les hommes et les femmes du Sport peuvent se réjouir de la volonté affichée du gouvernement d’achever les stades pour la CAN2023, notamment, la livraison des stades de compétition CAN 2023 de Yamoussoukro, de Bouaké, des terrains d’entrainement. Le démarrage des travaux de renforcement de la route Abidjan-Grand Béréby. San-Pedro abrite un stade de compétition. La route, l’aéroport, les hôtels doivent être aménagés ou construits. Tout comme la fourniture de l’électricité et de l’eau renforcée.
6- La connexion digitale: Le gouvernement s’en est bien aperçu, avec la Covid19, le télé-travail a pris énormément de place. Le digital a tenu le monde en éveil. Maintenant, tout le monde doit se le tenir pour dit: la connectivité intègre le monde du travail et donc l’économie et le social. Il faut repenser toute la stratégie digitale et revoir les coûts de connexion et le développement des réseaux.
7- L’intensification de la diplomatie économique: La Côte d’Ivoire, amie de tous, ennemie de personne doit se décliner sur le plan économique désormais. Le monde est aujourd’hui ouvert. Rassurer et attirer les investisseurs passent par la Diplomatie. « La diplomatie du chèque ». Le chèque pour le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations.
8- L’Ecole est un secteur prioritaire. L’Etat s’engage à construire 74 collèges de proximité (MCC) ; neuf (09) lycées de jeunes filles dotés d’internats ; 123 collèges de proximité), à développer des classes passerelles au profit de 4500 enfants hors du système éducatif, à prendre en compte les effets induits par le nouveau décret relatif à la suppression des cotisations COGES. Très bien. Mais il ne faut pas oublier l’amélioration des conditions de travail des enseignants et d’apprentissage des élèves. Beaucoup d’enseignants sont aujourd’hui démotivés et les élèves stressés. De plus, la drogue fait des ravages dans certaines écoles. Il y aussi les universités et grandes écoles. Les petites et moyennes entreprises se plaignent de l’inadéquation « Formation-Emploi ».
9- Le secteur privé: C’est une grande première: le secteur privé a été directement associé aux travaux du gouvernement. « La vision 2030 met l’accent sur le rôle central du secteur privé dans la création de richesses et d’emplois».
10- Mon commentaire: nous sommes déjà nés. Nous sommes les cailloux de la Côte d’Ivoire. Nous sommes des Saint-Thomas.
Encadré
Football: Le CN-FIF fixe la date de l’assemblée élective au mois de novembre 2021
Mme Mariam Dao Gabala a bouclé ses 100 premiers jours à la tête du comité de normalisation. 100 jours qui n’auront pas été un fleuve tranquille. Elle a découvert le monde bouillant et bruyant du football. Elle s’en est plutôt bien sortie. Elle a pu relancer les compétitions au plan national, malgré des couacs. Elle a surtout su tenir son rôle en évitant de tomber dans le piège des polémiques et des querelles du milieu.
Elle a lâché le bout de phrase qui devrait relancer la compétition électorale pour les candidats à la présidence de la fédération ivoirienne de football: l’assemblée générale élective, a-t-elle déclaré ce vendredi 23 avril 2021 devant les présidents des clubs de ligue 2 se tiendra en novembre 2021. Soit, un mois avant le terme de la mission du comité de normalisation, prévue en décembre 2021. Auparavant, en septembre 2021, les clubs, membres statutaires de la FIF seront invités à valider les statuts révisés, en assemblée générale.
Les choses sont ainsi claires pour tout le monde. Pas d’agenda caché. Le comité de normalisation n’entend pas s’éterniser à la FIF. Elle veut laisser une fédération forte et responsable.
Par Fernand Dédeh
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