[Cherté de la vie] Le conflit Russie-Ukraine affecte la Côte d’Ivoire (Rapport Banque mondiale)

[Cherté de la vie] Le conflit Russie-Ukraine affecte la Côte d’Ivoire (Rapport Banque mondiale)

Hermann Djédjé Yohou, auteur du 12e rapport de la Banque mondiale sur la situation économique en Côte d’Ivoire a indiqué cette après-midi à Sofitel hôtel ivoire, lors de la présentation de ce travail que les perspectives à moyen terme sont positives, et reposent sur une bonne exécution du PND (2021-2025) et d'engagement en faveur de la stabilité macroéconomique, mais des vents contraires se profilent à court terme....Nous vous proposons l’intégralité du résumé de l’impact de la guerre en Ukraine sur la Côte d’Ivoire.

Abidjan, le 1er-6-2022 (crocinfos.net) Hermann Djédjé Yohou, auteur du 12e rapport de la Banque mondiale sur la situation économique en Côte d’Ivoire a indiqué cette après-midi à Sofitel hôtel ivoire, lors de la présentation de ce travail que les perspectives à moyen terme sont positives, et reposent sur une bonne exécution du PND (2021-2025) et d’engagement en faveur de la stabilité macroéconomique, mais des vents contraires se profilent à court terme….Nous vous proposons l’intégralité du résumé de l’impact de la guerre en Ukraine sur la Côte d’Ivoire.

Comment le conflit Russie-Ukraine peut-il affecter la Côte d’Ivoire?

La Côte d’Ivoire devrait être principalement touchée par les canaux indirects de la hausse des prix des carburants et des produits de base. Le conflit exacerbe la forte hausse récente des prix mondiaux de l’énergie et du blé, ainsi que d’autres céréales. S’ajoutant aux préoccupations de sécurité régionale, pouvant affecter les coûts de production dans tous les secteurs si elle persiste. Les pauvres seront les cette situation pourrait exercer une forte pression sur cessation, la hausse des prix du transport plus vulnérables, la hausse des prix affectant les progrès récents en matière de sécurité alimentaire.

Des estimations préliminaires utilisant 14 pays d’ASS (Ndlr : Afrique subsaharienne) sur la période 1993-2016 indiquent que le déficit alimentaire sur-réagit aux augmentations des prix des aliments et de l’énergie, avec des élasticités d’environ 2 et 3,3 % respectivement.19

Les canaux directs sont plus contenus, mais pourraient avoir un impact sur la balance extérieure et exercer une pression sur la viabilité de la dette. Les importations/exportations de Russie sont toutes deux inférieures à 1 % du total, mais les importations de blé, de céréales et d’autres produits liés à la farine représentent environ 23 % des importations alimentaires de la Côte d’Ivoire et 11,6 % des importations totales/ La hausse du coût des importions pourrait détériorer davantage la balance commerciale et accroître les besoins de financement intérieur. En fonction de la réponse de la politique budgétaire (transferts, subventions aux services publics), les besoins de financement budgétaire pourraient également augmenter. Dans les deux cas, à un moment où l’on prévoit un resserrement de la politique monétaire dans les économies avancées et les marchés émergents, les coûts d’emprunt extérieur de la Côte d’Ivoire augmenteraient. Au 1er mars 2022, les écarts de taux des euro-obligations de la Côte d’Ivoire ont augmenté pour dépasser 7 % sur différentes échéances, ce qui est proche des niveaux observés en mai 2020. Les risques de refinancement pourraient accroître la vulnérabilité de la dette.

Le Gouvernement a pris des mesures temporaires pour limiter les effets de la crise sur les prix des denrées alimentaires de base. Il s’agit notamment de la suppression des droits de douane sur les importations du blé et de l’élargissement du champ des produits de base subventionnés (le riz, le sucre, la tomate concentrée, le lait, les pâtes alimentaires, l’huile de palme raffinée, la viande de bœuf).

La réponse budgétaire pourrait contraindre la composition des dépenses publiques au prix d’une allocation moindre aux secteurs porteurs de croissance. Si l’ampleur de l’impact négatif est élevée, le gouvernement pourrait réorienter ses dépenses vers les transferts et les dépenses sociales au détriment des investissements publics, ce qui entraînerait des retards dans l’exécution des nombreux projets d’infrastructure en cours et affecter leur inefficacité. Cela pourrait à son tour retarder les objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté tels que définis dans le PND.

Source: analyse des services de la Banque mondiale.

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