[Cocan Après le Gepci] Les médias numériques toujours dans l’attente
L'indignation des responsables des médias en ligne en Côte d'Ivoire face à l'attitude du Comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (Cocan) est à la fois choquante et intrigante. La presse et les médias en ligne en général sont dans l'obligation de tendre la main au Cocan par l'intermédiaire du ministre ivoirien de la Communication pour la diffusion d'un événement qui leur revient de droit.
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 10 novembre 2023 (crocinfos.net)—Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) a récemment annoncé un soutien financier de 350 millions de FCFA à répartir entre les responsables de la presse. Cette initiative vise à appuyer le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Cocan) pour la communication dans les journaux en prévision de la 34e Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se tiendra en Côte d’Ivoire à partir du 13 janvier 2024.
Cette nouvelle a été accueillie par les responsables de la presse comme une “victoire”, car l’inaction du Cocan avait provoqué leur indignation. Ils avaient déploré l’attitude indifférente du Cocan envers les différents supports de la presse ivoirienne à l’approche de la CAN 2023. Face à cette exclusion, le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, s’est personnellement impliqué dans les négociations pour trouver une solution consensuelle.
‘’Les présidents des organisations des médias en ligne sont contraints de faire le tour des bureaux comme de mendiants, alors qu’en février 2022, le président du Repprelci et des membres de son bureau avaient entrepris des démarches auprès du Cocan.’’
Les représentants d’organisations des médias en ligne, tels que le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), ont également été reçus par le ministre afin de trouver une solution pour leurs entreprises, plongées dans l’incertitude et l’expectative.
Pourtant, la prise en charge des influenceurs et influenceuses par le Cocan ne souffre d’aucun doute. Les professionnels des médias, laissés à leur sort, estiment qu’ils ne devraient pas être sacrifiés. Ils sont contraints de faire le tour des bureaux comme de mendiants, alors qu’en février 2022, le président du Repprelci et des membres de son bureau avaient entrepris des démarches auprès du Cocan. L’attitude de cette institution suscite des interrogations sur l’équité et la reconnaissance du rôle essentiel que jouent les médias dans la couverture d’événements d’une envergure telle que la CAN en Côte d’Ivoire. L’organisation de la CAN est certes acceptée, mais le bilan s’annonce inquiétant.
KPAN CHARLES
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