[Côte d’Ivoire] Après les tirs à Bouaké : l’ex-officier de casernement du GT8 de 2011 à 2015, Lt Binaté Moussa Nabil fait des propositions #armée

[Côte d’Ivoire] Après les tirs à Bouaké : l’ex-officier de casernement du GT8 de 2011 à 2015, Lt Binaté Moussa Nabil fait des propositions #armée

L’ex-officier de casernement du GT8 de 2011 à 2015, Lt Binaté Moussa Nabil, n’est pas resté muet face aux affrontements entre les militaires et les éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) de Bouaké.

« Si rien n’est fait pour baisser la tension, la situation risque de dégénérer », propose d’entrée de jeu l’ex-officier de casernement du GT8.

Pour lui, des responsables militaires ou politiques, tapis dans l’ombre  profitent de la situation de ni paix ni guerre et actionnent à un soulèvement militaire. « Pourtant, les civils et les militaires sont fatigués», indique-t-il.

M. Binaté invite le président Ouattara et le ministre d’État, ministre la Défense, Hamed Baakayo, à relancer le processus du Désarmement, la démobilisation et la réintégration d’anciens combattants (DDR). Ce, ajoute-t-il ‘’pour éviter des crises au sein de l’armée.’’  « Il faut relancer le DDR pour récupérer les armes qui circulent encore dans la nature et recruter des personnes physiques qui aiment vraiment l’armée, cela va beaucoup changer la donne», propose-t-il.

À l’en croire, la méfiance s’est installée au sein des différents corps, et personne n’a le courage de le dire. «C’est vraiment dramatique!» s’exclame-t-il.

« Les combattants qui ont été laissés pour compte se préparent au pire », révèle-t-il. « Ce qui vient de se passer à Bouaké est un signal de ce qui peut arriver. Les vrais combattants qui ont aimé l’armée n’ont jamais été retenus. On n’est pas loin d’un règlement de compte, voire de plusieurs règlements de compte au sein même des bataillons », ajoute-t-il.

« L’armée a vraiment besoin d’une vraie réforme, au sein de laquelle, il faut insérer des ex-combattants qui le désire ou bien trouver un point de chute pour eux dans des sociétés de sécurité », conclut-il

Kpan Charles

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