Cote d’Ivoire: clientelisme au Ministere des Affaires etrangeres, la gestion opaque de Amon Tanoh decriee
-Le chef de l’État interpellé
La sérénité n’est pas de mise au ministère ivoirien des affaires étrangères. Des sources proches dudit ministère révèlent que le favoritisme dans les recrutements, les nominations, les affectations et la gestion des départs à la retraite, est érigé en système de gestion.
“Au niveau du recrutement, l’ENA ne semble plus être la voie indiquée tant les” recrutements parallèles” par simples arrêté ou décret sont légions. En témoigne, pour la seule année 2018, cinquante(50) personnes sorties de nulle part
sont devenues”diplomates” suite a un décret présidentiel . Ces dernières dont le seul mérite est leur proximité avec le pouvoir témoignent de la déconfiture de la gestion de la chose publique où l’effort et l’égalité des chances n’a plus droit de citer.
Évidemment cette situation à tout le moins déplorable porte préjudice à cette jeunesse ivoirienne studieuse qui passe des nuits blanches à préparer le concours d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), souvent sur plusieurs années”, soutient notre interlocuteur proche du ministère des affaires étrangères sous le sceau de l’anonymat. Qui visiblement très remonté contre sa tutelle ajoute : “que dire des nominations des Ambassadeurs ? Rien. Sinon qu’à ce niveau, c’est une véritable foire où seul le parrainage à pignon sur rue. D’ailleurs, point n’est besoin de rappeler que les pratiques au ministère des affaires étrangères sont loin de la gestion de l’administration générale, telle au Ministère de I’Intérieur où la promotion est collective et obéit à des règles connues de tous. Le schéma est tout autre au Ministère des Affaires Etrangères où le mérite et l’ancienneté dans la fonction sont une chimère. J’en veux pour preuve, des jeunes à peine sortis de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et n’ayant aucune expérience sont bombardés Ambassadeurs au détriment de leurs aînés qui totalisent pour certains 25 à 30 ans de métier ”, déplore notre source non sans ajouter:” les règles édictées en la matière sont foulées au pied par
le ministre ivoirien des Affaires Etrangères, Marcel Amon Tanoh qui se croit tout permis à l’instar de nombre de personnalités africaines qui méprisent les Institutions étatiques. Conséquence, de cette gestion scabreuse et opaque, il arrive que
des Ambassades ivoiriennes sont gérées par des hommes du 3eme âge ( les vieillards) frôlant pour certains les 80 ans. L e départ à la retraite fixé à 65 ans est géré de façon sélective en fonction des affinités avec le ministre(le départ à 65 ans n’est pas respecté par le ministre) . Pour des cas similaires d’atteinte de l’âge de la retraite, certains sont immédiatement mis à la retraite tandis que
d’autres sont maintenus en activité et même réaffectés comme Monsieur Adom kakou Houadja, 67 ans”,révèle notre source.
“Dans cette cacophonie avec pour conséquence le découragement des agents, il n’est pas étonnant de voir le personnel administratif et technique du ministère multiplier les grèves. Le malaise est profond et réel. Pour autant, nous interpellons le chef de l’Etat quant à la gestion approximative de son collaborateur, le ministre Amon Tanoh. Parce que renchéri t-il, “depuis son arrivée aux ministère des affaires étrangères, il ne fait que distribuer des couronnes mortuaires à de nombreux ambassadeurs qui sont passés de vie à trépas. Ce ne sont pas les familles, Abdoulaye Cisse, Bayo ldrissa, kouassi hyacinthe marcel, Abie Obou Marcelin, Bernard Tanoh Boutchoue qui diront le contraire. Elles qui n’ont pas encore fini de pleurer leurs morts. En tout cas, une société construite sur des bases fausses et artificielles ne peut accéder au développement et à l’émergence”, conclut notre interlocuteur qui interpelle le président de la République Alassane Ouattara.
EKB
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