[Côte d’Ivoire] Des organisations de la presse et des médias à l’école de ‘’La lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive’’

[Côte d’Ivoire] Des organisations de la presse et des médias à l’école de ‘’La lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive’’

Des responsables des organisations de la presse nationale et des médias de Côte d’Ivoire sont en séminaire de formation et de sensibilisation de deux jours, à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA) du 23 au 24 mars 2017. Ils sont formés sur ‘’La lutte contre le blanchiment de capitaux (LBC), le financement du terrorisme (FT) et la prolifération des armes de destruction massive’’ par le Comité de Coordination, dont la dénomination se confond avec le thème de la formation.

Kouadio K. Olivier, président du Comité de Coordination-LBC-FT

Les journalistes ont été choisis pour le démarrage des activités 2017, par le Comité de Coordination, à l’effet d’être mieux “formés” pour mieux “sensibiliser” sur les risques que comporte le thème “afin de leur permettre de communiquer davantage à travers les organes de presse sur l’ampleur de ces phénomènes.”Le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive sont des formes de la criminalité organisées, considérées aujourd’hui comme de sérieuses menaces pour la sécurité intérieure et la stabilité économique et financière des Etats“, a indiqué Kouadio K. Olivier, président du Comité de Coordination-LBC-FT.

‘’Comprendre le blanchiment de capitaux et le financement, leurs répercutions sociaux-économiques.’’ Tel est le premier module de formation animé par MM. Stanislas Kouadio et Traoré Daouda, tous deux des experts en la matière. Il ressort de leurs exposés que “sans la volonté politique“, la Côte d’Ivoire ne pas être “efficace.” D’où le décret n°2014-505 du 15 septembre 2014 portant création composition, attributions et fonctionnement dudit comité. Depuis 2016, “elle est opérationnelle”. “Son objectif est de former et de sensibiliser“, soutiennent-ils.

A en les croire, on ne peut parler de blanchiment de capitaux  qu’”à la fin d’une enquête“. Etant donné que le blanchiment de capitaux en lui-même résulte, selon eux, “des étapes de comportements criminels.”

’Le cadre institutionnel et juridique de la LBC/FT (les normes du Gafi, textes communautaires et nationaux, le dispositif institutionnel et opérationnel de la LBC/FT)’’, second module a été animé par Mme Bohé et M. Kouadio Kouamé Olivier, magistrat.

Les formateurs ont défini les différents cadres juridiques et institutionnels qui protègent les pays. Par ailleurs, ils ont expliqué la naissance du Groupe d’action financière (GAFI) en 1989, au sommet du G7 à Paris, dont 35 Etats sont membres. Il fait des recommandations qu’il demande de traduire dans les lois internes de chaque pays membre. Ensuite, il y a des examinassions qui sont faites chaque dix ans.

Au plan régional, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a été établi en 2000 par la Conférence des Chefs d’Etat. “Il renforce la capacité des Etats membres et apporte son appui”, ont-ils indiqué.

Concernant les examinassions, la Côte d’Ivoire a été évaluée en 2012 et le sera en 2021. Le pays au stade du ‘’suivi régulier accéléré.’’ C’est-à-dire, selon les formateurs, que chaque année, devant la plénière du Giaba basé au Sénégal, un rapport sur l’état sur la lutte en Côte d’Ivoire, doit être fait.

Par conséquent, ils ont insisté sur la différence entre la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) et leur mission. “La Centif est une unité opérationnelle, une unité d’enquête qui, lorsqu’il y a un cas de blanchiment supposé ou avéré fait des enquêtes qu’elle transmet au Procureur de la République“,  ont expliqué les formateurs du second module mettant fin à la première journée.

Bien avant, à l’ouverture, le président de l’Union nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Traoré Moussa appelé affectueusement par les siens MT, a rendu tenu à remercier les organisateurs du séminaires et invité d’autres organisations à multiplier ce genre de formation à l’endroit des journalistes ivoiriens.

Quant au conseiller technique du ministre de la Communication et de l’Economie numérique et de la Poste, Modibo Samaké, et du directeur adjoint du ministre de l’Economie et des Finances, Yao Akpess Bernard, ils ont au nom de leur ministre respectif salué l’initiative et invité les journalistes à la maîtrise du sujet.

La journée du vendredi 24 mars, seul, le module : ‘’Rôles des journalistes économiques dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ; techniques d’enquêtes  journalistiques’’, mettra fin au séminaire de formation.

Sériba Koné

 

 

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