[Côte d’Ivoire] Duékoué: plus de 5 ans après la crise post-élctorale des partisans de Gbagbo et Blé Goudé ‘’menacés de mort’’

[Côte d’Ivoire] Duékoué: plus de 5 ans après la crise post-élctorale des partisans de Gbagbo et Blé Goudé ‘’menacés de mort’’

Depuis la fin de la crise post-électorale qui a fait plus de 3000 morts en 2011, beaucoup de partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo et sympathisants de Charles Blé Goude  ont déserté la ville de Duékoué pour trouver refuge dans des villes du sud. Face à cette menace beaucoup ne cachent pas leur volonté d’aller tenter leur chance en Europe loin de l’odeur de la mort.

C’est le cas de Cissé  Badjan et ses amis membres du bureau du Cojep et militants du front populaire ivoirien le parti créé par l’ancien président Laurent Gbagbo. Ils disent être menacés de mort depuis la fin de la crise post-électorale qui a fait au moins 800 morts selon la Croix-Rouge à Duékoué, ouest de la côte d’Ivoire. Et ce, pour avoir dit Non à suivre les partisans de Dozo et autres associés qui commettaient des crimes lors des combats meurtriers à Duékoué. “Je reçois des messages qui disent, M. Cissé Badjan ne venez pas à Duékoué. L’ordre nous a été donné de vous tuer. Les Dozo et autres jeunes disent que tu es un traite, car tu as préféré suivre les parents de ta mère qui sont des supporters de Gbagbo contre les parents de ton père qui sont à majorité des militants du parti d’Alassane Ouattara “, indique-t-il ajoutant par ailleurs “Je ne rentrerai pas dans ma ville Duékoué parce que je connais leurs méthodes, ils n’hésiteront pas à me tuer sachant bien qu’au vue de ma position j’ai été neutre. J’ai même  tenté de  concilier les positions entre les différents groupes ethniques.

Il n’est pas seul dans ce cas de menaces de morts. Un autre jeune issu d’un couple mixte abonde dans le même sens que lui. Guei Jules, est aussi militant du parti de Gbagbo, le FPI a également été menacé de mort. Il se cache depuis loin de sa ville comme son camarade de parti Cissé  Badjan. Il confirme être menacé de mort lui aussi: “Je reçois des messages d’amis qui sont de la police qui disent M. Guei  les gens veulent te liquider“.

Les massacres de mars 2011 ont fait au moins 800 morts dans cette ville de l’ouest ivoirien selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les chefs de guerre pro-Ouattara sont particulièrement montrés du doigt. Plus de cinq ans après ce drame, le travail de pardon et de réconciliation paraît encore long et laborieux.

Dehe Romuald (Correspondant permanent)

 

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