[Côte d’Ivoire] Journalistes, hommes politiques… pleurent Djaha Jean #politique

-Il laisse derrière lui un héritage politique difficile à gérer

Le député-maire de Grand-Lahou (sud-ouest d’Abidjan), Djaya Jean, par ailleurs coordinateur régional du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) est décédé le samedi 13 janvier 2018, dans une grande clinique à Abidjan. À quelques mois des élections locales prévues en avril 2018, l’homme laisse derrière lui un héritage difficile à gérer.

Sur les réseaux sociaux des personnalités politiques, des journalistes, des acteurs de la société civile…restent sans voix. Tant, Djaha Jean avait le sens de la réception, du don de soi et du partage. Accueillant et ouvert,  le député-maire de Grand-Lahou n’était pas sorti dans des cérémonies officielles depuis plusieurs mois. « Tu ne t’en es pas allé pour toujours, Président, tu es simplement passé de l’autre côté… Non, je ne pleure pas. Tu m’as demandé d’être fort et de tenir la maison avec tous les membres de l’Equipe Bâtir et Servir. Je t’en fais le serment. Dors en paix, Honorable! Dors en paix, Président! » se réconforte son chargé de communication, Eustache Adiko.

« Crier? Qui entendra ma voix étreinte dans la douleur ! Pleurer? Qui essayera mes larmes asséchées par la dureté du coup! Me lamenter ? À qui adresser mes complaintes? Ô Dieu, je n’en peux presque plus! Toi qui console les affligés et les éprouvés, donnes-moi la force de tenir le coup et de me relever, car mes forces m’abandonnent…», se perd en conjecture le rédacteur en chef de linfodrome, Felix Diby Bony, l’un de ses conseillers en communication.

Devant le sort et le destin, Kouassi Jean-Marie Ahoussou, journaliste au quotidien L’Inter et ‘’petit-frère’’ du défunt, a perdu l’usage de la parole : « Je pleurerai toutes les larmes de mon corps, cela n’y changerai grand frère. Je suis impuissant devant le sort et le destin. Hoooo… »

Le vice-président de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (Udpci) en charge des Organisations professionnelles et des ONG, Jean Ble Guirao Debadea, n’est pas resté insensible au décès qui frappe la grande famille du Rhdp. Il a trouvé des mots pour dire ses adieux à Djaha Jean : « Adieu le frère, le combattant, monsieur le maire, adieu honorable Djaha Jean, repose en paix. Tu as fait ta part dans ce combat. Que dieu te pardonne tout, et qu’il t’accueille dans son royaume. Fortifie ta famille politique et biologique, que le seigneur nous console. C’est le groupe Azio de Blolequin qui le chante : “les guêpes piquent toujours les plus belles fleurs”. Tu étais une belle fleur politique. Repose en paix cher frère.» Au moment où, le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp), cherche ses repères, la coalition politique, perd une ‘’cheville ouvrière, un grand homme’’.

Le défunt laisse derrière lui, l’image d’‘’un rassembleur’’ et ‘’un bâtisseur’’, quelqu’un qui a réussi à faire l’unanimité autour de sa personnalité.

Le Montagnard