[Côte d’Ivoire] Le dilemme du riz local et les vrais remèdes (chronique)
Pourquoi l'interdiction de l'exportation du riz local en Côte d'Ivoire ne résout pas la crise de la cherté du riz ? Issa Sangaré Yeresso, journaliste, revèle les défis de qualité et de commercialisation du riz local, ainsi que les solutions politiques nécessaires pour promouvoir la consommation de riz domestique dans cette chronique.
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 20 septembre 2023 (crocinfos.net)—Côte d’Ivoire le riz local interdit à l’exportation, ce n’est pas la solution : le remède est pire qu’un poison pour le malade de la cherté du prix du riz. Interdire la vente du riz local à l’exportation est une mesure qui risque de pénaliser les producteurs locaux en les privant d’une manne financière non négligeable. Or cette interdiction n’incitera pas forcément les ivoiriens à se tourner vers le riz local. Par ailleurs ce riz local à un problème de qualité industrielle et de marketing. Le vrai problème que le gouvernement contourne, persistera tant que les gouvernants sans faux-fuyants ne feront pas courage ment face au “cancer” du riz. Les ivoiriens, voire les africains ont été longtemps éduqués à consommer du riz exotique dit parfumé thaïlandais, indien, chinois…
‘’Côte d’Ivoire le riz local interdit à l’exportation, ce n’est pas la solution : le remède est pire qu’un poison pour le malade de la cherté du prix du riz.’’
Les ivoiriens contribuables doivent savoir que ce riz leur coûte très cher parce que son prix sur le marché est subventionné par leurs impôts. Si les africains veulent une décolonisation de l’éducation à la consommation du riz importé et dans tous les secteurs, ils doivent prouver leur patriotisme en faisant une reconversion à l’auto-éducation à la consommation du riz local. C’est un processus, une volonté politique gouvernementale de longue haleine.
‘’Résultat, à cette époque « le succès de ce pays reposait sur l’agriculture » la Côte d’Ivoire fût auto-suffisante et exportatrice de riz en 1976. Mais c’était sans compter avec les trafiquants commerçants et politiques dont certains étaient au sommet de l’Etat.’’
L’importation du riz qui coûte des milliards à l’État de Côte d’Ivoire est un échec savamment orchestré par des commerçants véreux et des barons politiques indélicats : à la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). J’ai réalisé un documentaire « le riz pousse partout en Côte d’Ivoire. » Dans ce reportage je révèle que nous disposons de plus de mille (1000) bas-fonds fertiles pour la Culture du riz.
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Je démontre également qu’aux lendemains des indépendances Félix Houphouët-Boigny avait fait venir des coopérants de la Chine Formose pour former des cultivateurs ivoiriens aux techniques de la Culture du riz. Pour des raisons politiques la Chine de Mao Tse Toung a continué la formation de nos paysans. Puis des structures du ministère de l’agriculture SATMACI, SODERIZ…ont pris le relais. Résultat, à cette époque « le succès de ce pays reposait sur l’agriculture » la Côte d’Ivoire fût auto-suffisante et exportatrice de riz en 1976.
‘’Pourquoi 63 ans après notre indépendance politique, avec plus de mille (1000) bas-fonds fertiles, des milliers d’ingénieurs agronomes, des millions de jeunes chômeurs et la masse monétaire disponible mon pays la Côte d’Ivoire n’est pas auto-suffisant en riz ?’’
Mais c’était sans compter avec les trafiquants commerçants et politiques dont certains étaient au sommet de l’Etat. La politique de nanan Félix Houphouët-Boigny a été torpillée et non poursuivie par ses successeurs. Pourquoi 63 ans après notre indépendance politique, avec plus de mille (1000) bas-fonds fertiles, des milliers d’ingénieurs agronomes, des millions de jeunes chômeurs et la masse monétaire disponible mon pays la Côte d’Ivoire n’est pas auto-suffisant en riz ??? À une époque on aurait dit : « Question Frar ! »
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres
DR.ISSA SANGARE YERESSO Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.
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